La Morvandelle 2016

Classé dans : Non classé | 0

Après quelques jours passés dans le Sud de la France, nous voici de retour en Bourgogne pour la première épreuve du Trophée de Bourgogne des cyclosportives 2016. Comme à l’accoutumée, c’est la Morvandelle qui ouvre le classement avec deux distances au programme : la Jean-Paul Garde de cent trente-cinq kilomètres, la Denis Jusseau de cent-quatre kilomètres. L’épreuve comprend également une randonnée la Charly Bérard de cinquante-trois kilomètres. Pour notre part, Thierry et moi, nous nous sommes inscrits sur le parcours de cent trente-cinq kilomètres et deux-mille mètres de dénivelée positive.

Cette nouvelle édition s’annonçait selon les bulletins météorologiques de France télévision, pluvieuse, venteuse et fraîche. Avec un passage sur le Haut-Folin, à huit-cent soixante-seize mètres, la météo est un facteur non négligeable sur cette cyclosportive de début de saison. Je me souviens encore de ma première participation en 2013 où le vent, le froid, l’humidité et la neige s’étaient invités sur le parcours. J’avais fini l’épreuve frigorifié comme jamais. Mais depuis que Météo-France n’est plus le fournisseur du groupe France télévision, j’ai appris à être critique. Je suis ainsi devenu, par la force des choses, un plus grand utilisateur du site météociel. Et une fois de plus, ce dernier s’est avéré plus fiable dans ses prévisions. La pluie annoncée pour notre arrivée sur Saint-Prix la vielle de la course était bien au rendez-vous et c’est effectivement un vaillant soleil matinal qui est venu nous accueillir au saut du lit ce samedi 9 avril jour de la course. Certes, les prairies environnantes ont blanchi sous l’effet de la gelée, mais les premiers rayons de soleil laissent envisager une belle journée printanière.

La veille de la course
La veille de la course
Un beau soleil matinal le 9 avril 2016
Le jour de la course, ouf !

Si la majeure partie des épreuves s’élancent plutôt le matin, la Morvandelle est l’une des rares cyclosportives à s’élancer à la mi-journée. On en profite donc pour petit-déjeuner tranquillement en profitant de nos charmants hôtes de « l’Eau Vive ». On peut flâner et discuter sans stress. Une seule contrainte essentielle, retirer son dossard dès dix heures. Par expérience, il est même préférable de s’y rendre un peu avant, car après c’est souvent la cohue. Il faut dire que tous les ans, les locaux attendent la météo avant de prendre la bonne décision : être ou ne pas être sur la ligne de départ ou plutôt subir ou ne pas subir les mauvaises conditions météorologiques. Cela ne facilite pas la tâche des bénévoles et génère une sympathique pagaille. Pour bien comprendre, il faut imaginer une petite pièce annexe de la mairie d’environ 25 m² dans laquelle vous mettez au moins quatre tables, une demie douzaine de bénévoles, et moult concurrents qui viennent soit retirer leur dossards, soit s’inscrire sur l’un des trois parcours. Ça discute, ça interroge, on y blague beaucoup et parfois même ça rouspète ! Et oui le cyclosportif peut aussi être grognard ! Mais au final, les bénévoles dévoués corps et âmes règlent toujours tout dans la bonne humeur. Avec la présence du soleil matinal, l’édition 2016 n’échappe pas à cette coutume. Mais je dois l’avouer, cette année l’organisation nous a surpris en structurant un peu mieux la remise des dossards. Le point le plus marquant est la mise en place d’un filtrage des entrées dans la pièce. Moins de personnes dans la pièce s’est aussi moins de bousculade et beaucoup moins de brouhaha. Nos bénévoles peuvent ainsi œuvrer plus sereinement.  Pour notre part, Thierry et moi optons pour les inscriptions en ligne via le site le sportif.com. C’est plus rapide et plus simple et surtout nous disposons d’une trace de notre inscription. Le retrait de nos dossards respectifs n’a été qu’une formalité rapidement exécutée.

Traditionnellement, nous manquons toujours d’un peu de temps pour nous échauffer convenablement. Nous avons décidé pour cette édition d’innover en rejoignant la ligne de départ en vélo depuis Saint-Prix. Cela nous a permis de débuter rapidement notre échauffement et de nous présenter plutôt sur la ligne de départ. Ce choix s’est avéré judicieux, car le sas de départ s’est rapidement retrouvé encombré obligeant certains concurrents à se positionner sur les voies perpendiculaires. Le départ du grand parcours a été donné à treize heures précises. Malgré la neutralisation des premiers kilomètres, il s’est avéré une fois de plus très rapide et stressant. Beaucoup essayent de remonter à l’avant du peloton. Les coups freins brutaux suivi d’accélérations toute aussi brutales font monter la nervosité au sein du peloton. Une chute sans conséquence se produit à ma droite. Il en sera ainsi jusqu’après Monthelon. Il faudra attendre que la route soit libérée, pour que le peloton puisse s’étirer et faire ainsi retomber la tension.

Thierry me rejoint un peu avant Saint Léger Sous Beuvray. Voulant rester en contact avec le peloton, je me suis mis dans le « rouge » et sauter le déjeuner ne me réussit pas vraiment. Quoique je tente, j’ai presque toujours un coup de moins biens dans les deux premières heures de course. Le train d’enfer mené dès le départ ne favorise pas les choses. Il nous oblige à puiser dans nos réserves et rend difficile le ravitaillement. Thierry prend la roue d’un groupe dans la montée sur le Mont Beuvray. Pour ma part, je préfère récupérer en contrôlant l’écart avant de revenir progressivement sur Thierry. La jonction se fait à Chiddes, autour du cinquantième kilomètre de course. Nous roulons provisoirement à quatre, puis à trois. Nous Passons Saint-Honoré-les-Bains et continuons sur Onlay, Au kilomètre soixante-dix-huit nous attaquons l’avant dernière difficulté du parcours. Onze kilomètres d’ascension et quatre-cents mètres de dénivelée positive. A mi-pente, Thierry reprend temporairement cent à deux-cents mètres d’avance. Sous l’effet d’une barre de céréales, je reprends des forces et lâche notre compère. Je garde Thierry à vue et reviens sur lui dans la descente. S’il est aujourd’hui plus fort dans les montées, je reste encore un bon rouleur et un meilleur descendeur. Je l’attends afin que nous nous élancions ensemble dans la montée sur le Haut-Folin. Nous faisons le choix de ne pas nous arrêter au ravitaillement et laissons donc le dernier « ravito » au bas de la montée sur le Haut-Folin. Nous déposons quelques concurrents dans la montée. Notre allure est régulière et relativement souple. Le final du Haut-Folin est toujours aussi exigeant. Thierry franchit le sommet en tête. Mon 36/28 ne me permet pas de concurrencer sont 38/28. 

Je reviens dans la descente et ouvre la route jusqu’à Saint Prix. Nous roulons de façon débridée sur la grande Verrière. S’il est impossible de terminer en moins de 5 heures, nous pouvons encore essayer de battre notre temps de l’année précédente. Nous franchissons la ligne ensemble après 5h09’18 » d’effort.

Le retour sur Saint-Prix en vélo fut un bon décrassage d’après course.

La Morvandelle 2016 007

20160409_181453(1)

20160409_181516(1)

La Morvandelle 2016 008

Les enseignements tirés de ma participation à cette nouvelle épreuve sont assez riches. En terme de temps, j’ai mis environ deux minutes de plus pour boucler le parcours par rapport à l’édition 2015. Cependant, il en est de même des premiers au scratch et de ma catégorie. Au final j’améliore même très légèrement mon pourcentage de temps par rapport aux premiers.

Coté condition physique, je me suis présenté sur cette édition avec un léger surpoids de plus de trois kilogrammes. Cela s’est ressenti dans les ascensions. Mon plan d’entrainement ayant pris un peu de retard en février, ma phase d’affûtage ne débutera qu’après cette épreuve. Elle devrait me permettre de me délester progressivement de ces kilogrammes superflus et d’améliorer ainsi ma vitesse d’ascension. L’objectif étant d’atteindre mon poids de forme situé aux alentours de soixante-seize ou soixante-quinze kilogrammes pour les cyclosportives de mai. Je devrais ensuite atteindre mon pic de forme pour mes deux objectifs annuels que sont les Trois Ballons et la Marmotte. Pour accélérer les choses, j’ai décidé de compléter ma phase d’affûtage en rajoutant la Vélostar à mes épreuves de l’année. Je serai donc dans l’Essonne le 1er mai pour une épreuve de 135 kilomètres. J’ai cependant une requête destiner à ma coach : il faudrait arrêter d’essayer de me doper tous les soirs et à l’insu de mon plein gré au chocolat noir Lindt (pistache, noix de pécan, éclats fèves de cacao, fleurs de sel et consort…). Oui le chocolat est bon, car riche en magnésium, mais ça fait grossir. Voilà c’est dit ! Nota important toujours pour ma coach :  « à l’insu de mon plein gré » veut dire acheter du chocolat et me narguer en me demandant « on ne mange pas de chocolat ce soir » ou bien « tu en veux un carré » pour me faire craquer. Bon OK,  j’avoue : je craque facilement !

Côte matériel, mon passage à un compact de 50/34 à 50/36 s’est relativement bien passé. C’était mon premier test sur une épreuve vallonnée. Un 50/38 m’aurait peut-être permis de monter plus vite, mais le choix s’est avéré cornélien lors de l’achat de mon capteur de puissance. Ainsi, soit je privilégiais la vitesse d’ascension et j’optais pour un 38 dents, soit je privilégiais la fraîcheur musculaire sur les épreuves « Granfondo (Trois Ballons, Marmotte, tour du Mont Blanc) et j’optais pour le 36 dents. Mes expériences sur le Raid Pyrénéen et Thonon-Antibes, où il faut enchaîner tous les jours plusieurs cols avec parfois de forts pourcentages m’ont conduit à choisir le 36 dents qui devrait me permettre de passer partout quelque soit la distance et la pente. Et pour être franc, j’ai surtout hésité entre un plateau de 50 et un 53. Car pour le petit plateau, il est toujours possible de jouer avec les pignons pour compenser, alors que trois dents de moins sur le grand plateau ne peuvent pars être compensées sur le pignon de onze dents.

Côté alimentation, j’ai de nouveau connu des passages à vide. Ce n’est faute d’avoir essayé beaucoup de choses depuis 2013 sur cette épreuve. Car sur les autres épreuves qui partent le matin, je ne rencontre jamais de souci. La problématique est assez simple à expliquer : avec un petit déjeuner qui se termine vers 9h15/9h30, soit je déjeune trop tard ou trop et j’ai l’estomac un peu lourd dès les premiers efforts, soit je ne mange pas assez et je connais à un moment ou l’autre un passage à vide. A la suite de cette épreuve, j’en viens aussi à faire le constat que mon alimentation la veille de la course n’est non plus pas des plus pertinentes. En effet, la Morvandelle constitue une étape lors de notre retour de congés de printemps. Or, généralement, la veille de la course notre alimentation est des plus frugales pour le déjeuner et se limite bien souvent à un casse-croûte, ce qui n’est pas franchement bon pour la recharge glucidique. C’est promis on fera mieux l’année prochaine en prévoyant une alimentation HDN (haute densité nutritive) pour la route et pour le repas d’avant course (pain complet, boulgour/quinoa, lentilles…).

Je vous donne rendez-vous pour le compte-rendu de la Vélostar après le 1er mai. D’ici là pas de répit : affûtage, affûtage et affûtage…

Laisser un commentaire