Randonnée Alpine Thonon – Trieste 2017

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Initialement, je devais réaliser cette randonnée Alpine « Thonon – Trieste » appelée aussi « Léman – Adriatique » l’été dernier. Mais suite à un souci rencontré par ma coach préférée, nous avions dû renoncer à mener cette belle aventure à son terme. Nous nous étions fait la promesse d’y revenir, et nous allons tenir notre promesse ! Nous voici donc à l’aube de l’édition 2017 !

J’ai profité de cet intermède pour revoir mon organisation en m’appuyant sur mon expérience acquise lors de mes dodécaudax 2017 et de ma tentative sur les 7 majeurs. Il s’agit pour moi essentiellement de changer l’organisation de nos journées en libérant ma coach de certaines obligations logistiques. Aussi, chaque jour je m’élancerai en autonomie totale pour relier le point de départ au point d’arrivée. Ma sacoche de selle me permettra d’emmener le nécessaire pour faire face aux situations les plus prévisibles. Pour l’alimentation je m’appuierai sur les nombreuses fontaines et sur les boulangeries ou bars locaux afin de ne pas surcharger mon vélo en poids inutile.

Ces dispositions logistiques libéreront ma coach qui pourra au gré de ses envies s’attarder dans la visite des villes traversées, s’adonner à la farniente en profitant de la douceur des températures et de la beauté des paysages. Sans oublier quelques ascensions communes soit en débutant l’étape comme à Cermes où elle pourra réaliser l’ascension du Passo Palade, ou finir l’étape en me rejoignant sur la fin de parcours sur son Orbéa rééquipé en mode montagne par mes soins. Sur d’autres comme à Colfosco, j’ai prévu de terminer ma journée en mode porteur d’eau et en équipier pour l’ascension du Passo Gardena.


Etape 1 : Thonon-les-bains/Visp

Le prologue de mon périple sera une belle mise en jambe de près de 163 kilomètres qui partira de Thonon-les-Bains. Cette première étape de transition se différencie des autres par sa longueur et son profile. Elle me conduira dans une longue ascension d’environ quarante-huit kilomètres vers le pas de Morgins qui culmine à 1371 mètres sur la frontière Franco-Suisse. Il est l’unique col de cette première étape. Il faut démarrer crescendo et garder des forces pour les journées suivantes !

Une fois le Pas de Morgins franchi, le parcours me fera remonter la vallée du Rhône, dite vallée Glacière du Rhône, jusqu’à Visp. Cette montée vers Visp est un long faux-plat de 80 km présentant une dénivelée moyenne de 0,2%. Je cheminerai entre la Chablais Valaisan sur la rive gauche du Rhône et le Chablais Vaudois sur la rive droite.

 

Résumé de cette étape :

Longueur : 163 km – 1701 mètres de dénivelée positive – 1 col au programme : le Pas de Morgins.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 1)

Etape 2 : Visp/Locarno

A partir de cette seconde journée de mon périple, les cols de plus de 2000 mètres vont s’enchaîner. Cette seconde étape de 130 kilomètres nous fera entrer dans le Massif des Alpes Lépontines. Ce sera vraisemblablement l’une des étapes les plus difficiles du parcours avec 4371 mètres de dénivelée positive. Ce sera en tout cas la plus pentue de ma randonnée Alpine.

Tout commencera par l’ascension du col du Simplon (Simplonpass) qui culmine à 2005 mètres. La deuxième difficulté du jour sera la montée du Passo Scopello. Cette dernière ascension présente un bon raidard dans sa première moitié. Il faudra garder des forces et bien récupérer dans la descente du Simplon pour ne pas buter sur ces beaux pourcentages.

Le réconfort sera de retrouver les bords du Lac Majeur. Quoi de mieux pour bien récupérer qu’un petit bain dans la piscine de l’hôtel !

Résumé de cette étape :

Longueur : 130 km – 4371 mètres de dénivelée positive – 2 cols au programme : le Simplonpass et le Passo Scopello.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 2)

Etape 3 : Locarno/Prata Comportaccio

Pour cette troisième étape, la fatigue devrait commencer à se faire sentir. Le troisième jour est le moment où l’organisme choisi généralement de manifester son mécontentement face à une sollicitation inhabituelle. Les jambes seront lourdes, le départ un peu plus difficile. L’organisme doit s’habituer aux efforts répétitifs. Franchir ce mur physiologique me permettra d’enchaîner les étapes suivantes dans de meilleures conditions. Il faut donc tenir physiquement après ça ira mieux.

Côté vélo, cette étape devrait être sympathique avec deux cols à plus de 2000 mètres. La première difficulté du jour sera le Passo del San Bernardino (Suisse). Son ascension de plus de 31 kilomètres, présente un pourcentage moyen de 5,26% et un maximum de 9,7%. Son sommet culmine à 2065 mètres. Ce sera donc une belle mise en jambe pour la difficulté suivante l’ascension du Splügenpass qui culmine à 2115 mètres. Son ascension de près de neuf kilomètres présente une pente moyenne de 7,44% avec un maximum de 9,1%. Au sommet, je n’aurai alors qu’à me laisser glisser sur un toboggan de plus de trente kilomètres qui me mènera à Prata Camportaccio.

Résumé de cette étape :

Longueur : 136 km – 3384 mètres de dénivelée positive – 2 cols au programme le San Bernardino et le Splügenpass.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 3)

Etape 4 : Prata Comportaccio  / Livigno

Le parcours officiel, cette quatrième étape présente une distance de quatre-vingt-treize kilomètres avec trois cols à franchir : le Passo del Maloja (1815m), le Passo del Bernina (2328m) et Forcola di Livigno (2315m). Mais comme à mon habitude, je ne peux me retenir de chasser un quatrième col qui me tendait les bras, qui plus est un 2000 mètres et un BIG. Je gravirai donc le Julierpass (2284m) ce qui rallongera cette quatrième étape de quatorze kilomètres.

L’étape commence par une montée sèche de 1485 mètres jusqu’au col de Maloja qui culmine à 1815 m. Sur le reste de l’étape je ne descendrai pas en dessous de cette altitude. La montée sur le Passo del Maloja, avec une pente moyenne de 4,7 % sur plus de trente et un kilomètres, sera une belle mise en jambe. De nombreux replats permettront de récupérer ou d’accélérer selon la condition physique du jour. Il faudra toutefois garder des forces pour le final qui présente des portions à 10%.

Comme indiqué ci-dessus, le deuxième col du jour sera le Julierpass qui culmine à 2284 mètres. Ses sept kilomètres d’ascension ne devraient pas poser de souci, si ce n’est les 11,8 % du départ qui devraient s’avérer sportif. Au sommet du col, je ferais demi-tour pour m’élancer dans l’ascension de la troisième difficulté du jour le Passo del Bernina qui culmine à 2328m. Sa montée de vingt kilomètres n’est pas des plus techniques.

Le Forcola del Livigno sera la dernière ascension. Je repasserai alors en Italie. L’ascension de ce dernier col n’est pas très longue. Il faudra cependant avaler les trois derniers kilomètres qui feront mal aux jambes avec un maximum de 12,7%. Mais l’approche de l’écurie devrait donner du courage.

Résumé de cette étape :

Longueur : 108,99 km – 2990 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme : le Passo del Maloja, le Julierpass, le Passo Del Bernina ou Berninapass et le Forcola di Livigno.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 4)


Etape 5 : Livigno / Cermes

« La cima Coppi (1) »

Cette cinquième étape nous conduira de Livigno à Cermes. Elle présente une longueur de 133 kilomètres pour 2544 mètres de dénivelée positive. Si la météorologie si prête, elle devrait être de toute beauté avec l’ascension d’un géant italien le Stelvio. Tous les cyclistes montagnards ont déjà entendu parler du Stelvio et de ses soixante virages. Il figure en très bonne place dans le tableau des montées mythiques qu’il faut faire une fois dans sa vie au même titre que le Ventoux, le Galibier ou le Tourmalet. Le Stelvio est le col le plus élevé des Alpes Italiennes et le second plus élevé des Alpes. Petit cocorico, le col le plus élevé des Alpes est notre merveilleux Iseran (2 770 m).

Passo Stelvio

Mais avant d’arriver au sommet du Stelvio il faudra d’abord gravir quelques cols. Ainsi la première difficulté du jour sera le Passo d’Eira. Ce col qui culmine à deux mille deux cent dix mètres présente une pente moyenne de près de six pour cent sur un peu plus de six kilomètres d’ascension. Sa pente maximale

 

est de neuf pour cent et demi et se situe après le quatrième kilomètre. Il s’agira donc d’un bel échauffement pour la suite de l’étape.

L’ascension suivant débute dès le pied du versant Est du Passo d’Eira. Il s’agit du Passo di Foscagno long de quatre kilomètres soixante-et-un pour une pente moyenne de cinq pour cent quatre-vingt-six. Sa pente maximum atteint ou dépasse les dix pour cent dans le premier et le troisième kilomètre mais avec un 34/28 cela devrait passer tranquillement.

Sitôt l’ascension du Passo di Foscagno terminée, je basculerai dans la descente vers Bormio. J’aurais alors plus de vingt-deux kilomètres pour récupérer avant de m’élancer dans la mythique montée de vingt-et-un kilomètres et demi vers le Passo Stelvio via un petit détour par l’Umbrailpass. Avec deux mille cinq-cents trois mètres d’altitude, ce col est le plus haut col routier de Suisse et le quatrième plus haut d’Italie. Je profiterai de mon passage sur ce col pour faire tamponner ma feuille de route et me restaurer au pied du Pic de l’Umbrail avant d’attaquer les derniers lacets vers le Stelvio.

Le final de la montée du Stelvio ne comprendra alors que trois kilomètres à huit pour cent. La descente sur Cermes devrait me permettre de récupérer avant la sixième étape de cette randonnée.

Résumé de cette étape :

Longueur : 133,78 km – 2544 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme le Passo d’Eira, le Passo di Foscagno, l’UmbrailPass et le Passo dello Stelvio.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 5)

(1) La Cima Coppi désigne le sommet ayant la plus haute altitude atteinte par le passage des coureurs cyclistes au cours d’un Tour d’Italie. Cette dénomination a été instituée en 1965, cinq ans après la mort du « Campionissimo » Fausto Coppi.

Etape 6 : Cermes/Bolzano

Cette sixième étape sera la plus courte en distance et l’une des plus faibles en dénivelée positive ce sera donc une belle étape de récupération active.

Avec une pente moyenne de plus de six pour cent sur plus de dix-sept kilomètre le Passo Palade constituera la difficulté la plus importante de la journée. J’aurais toutefois tout le loisir de gravir en touriste ce col et de profiter de la vue sur les différents fortins vestiges des réseaux de protection contre les attaques barbares. J’attaquerais ensuite l’ascension du Passo della Mendola qui présente une pente moyenne de moins de quatre pour cent sur un peu plus de huit kilomètres. Au sommet je ne manquerais pas de faire tamponner ma carte de route. Il ne me restera plus qu’à profiter de la descente sur Bolzano.

Résumé de cette étape :

Longueur : 70,900 km – 1760 mètres de dénivelée positive – 2 cols au programme le Passo Palade et le Passo delle Mendola.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 6)

Etape 7 : Bolzano/Colfosco

Cette septième étape sera prolifique en termes de chasse aux cols. Je devrai ainsi franchir 4 cols avant d’arriver à Colfosco. Le premier col, le Passo di Pinei, sera une bonne mise en jambe avec des passages à 12% suivi de longs faux plats montants pour récupérer.

La seconde difficulté du jour sera le Passo Sella long de 5,4 kilomètres avec une pente moyenne de 6,91% et un maximum de 9%. Un beau tremplin pour l’ascension de Passo Pordoï et ses sept kilomètres d’ascension avec une pente moyenne de 6% pour un maximum de 7%.

Je terminerai cette journée par l’ascension du Passo di Campolongo. Une belle montée bucolique qui domine la petite ville d’Arabba.

Le cumul de dénivelée positive sera le deuxième plus important de mon périple. Comble de bonheur, nous entrons dans les Dolomites, haut lieu du cyclisme Italien. Les pentes y sont assez difficiles, Il va falloir être en jambes pour les jours suivants.

Résumé de cette étape :

Longueur : 85,350 km – 3103 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme le Passo di Pinei, le Passo Sella, le Passo Pordoi, et le Passo Campolongo dont 3 BIG. 

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 7)


Etape 8 : Colfosco/Cortina d’Ampezzo

Les Dolomites, tous les cyclistes en ont entendu parler ! Beaucoup rêvent d’y aller ! Mais les dolomites se méritent ! Il faut savoir mériter ses pentes et souffrir avec délectation dans ses belles pentes abruptes. Seule l’opiniâtreté permet de se dépasser et d’atteindre la plénitude de la réussite. Avec une pente moyenne de 9,3% sur dix kilomètres, le Passo Giau constituera le morceau de choix du jour. Il faudra arriver en forme au pied du col. Mais le spectacle sera beau si la météorologie est de la partie. Voici un avant-goût de ce qui m’attend :

OLYMPUS DIGITAL CAMERAMais avant d’arriver au sommet du Passo Giau, il faudra être particulièrement économe dans l’ascension de la première difficulté du jour que sera le Passo Valparola et surtout bien s’alimenter. La beauté des lieux ne devra pas me faire oublier de tamponner ma carte de route au sommet de Passo Valparola. La Passo Valparola me fera également franchir le Passo Falzarego. Au pied de la descente du Passo Valparola il me faudra franchir le colle Santa Lucia avant de gravir le Passo Giau. Avec une ascension de 10,10 kilomètre, une pente moyenne de 9,13% et un maximum de 10,4%, le Passo Giau sera la plus grande difficulté du jour. Ce sera aussi, un moment propice à une petite collation.

La fin de l’étape nous amènera dans la ville d’accueil des JO d’hiver de 1956 : Cortina d’Ampezzo appelée aussi « La Reine des Dolomites ».

Résumé de cette étape :

Longueur : 69,630 km – 1971 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme Le Passo Valparola, le Passo Falzarego, le Colle Santa Lucia et le Passo GIAU ) dont 2 BIG.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 8)

Etape 9 : Cortina d’Ampezzo/Vigo Di Cadore

Vous vous demandiez sûrement où est l’étape dantesque à laquelle je vous ai habitué depuis le début de mes raids estivaux ? L’étape où il n’y a aucune échappatoire pour atténuer la dureté de l’effort. Et bien la voici : « Cortina d’Ampezzo/Vigo di Cadore » ! C’est l’étape des « Tre Cimes di Lavaredo », avec ses passages à 23% dans certains virages. Cette montée sur le refuge d’Auronzo au pied des Tre Cimes Lavaredo sera exigeante et technique ! Elle interviendra surtout le 9ème jour d’un périple physique à souhait. Je pourrais comparer cette ascension avec celle du fameux col Basque de Bagargi avec ses quatre kilomètres où la pente oscille entre 10,3 et 12,8%. Aussi, En toute logique ça devrait passer avec pour l’occasion un 50/34 et 12/30.

Une chose est sûre, le combat va être rude et particulièrement physique ! A l’issue, pour récompense, j’aurais le plaisir de retrouver un des plus beaux joyaux de la nature les Tre Cime di Lavaredo :

 

Mais comme une étape dantesque doit le rester jusqu’au bout, après avoir gravi les Tre Cime di Lavaredo, il me faudra encore gravir le Passo Di Monte Croce Comelico, et finir avec le difficile Passo di Sant’Antonio (Zovo) avec son final à 13,8%. Certes, le premier de ces deux cols ne présente pas de difficulté particulière si ce n’est un passage à 9%. Par contre le second risque bien de puiser dans mes dernières réserves de la journée.

Résumé de cette étape :

Longueur : 98,98 km – 2351 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme le Passo Tre Croci, les Tre Cime di Lavaredo, le Passo Di Monte Croce Comelico et le  Passo di Sant’Antonio  dont 1 BIG.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 9)

Etape 10 : Auronzo Di Cadore/Udine

Avec sept cols à franchir cette dixième et avant-dernière étape ne sera pas encore une étape de transition. Ce sera plutôt une belle étape de récupération active : des cols mais juste ce qu’il faut, de la distance et surtout le début d’un beau toboggan vers l’Adriatique. Il faudra en profiter car à l’issue, nous quittons la montagne, sûrement le cœur un peu serré d’une aventure qui arrivera irrémédiablement à son terme.

Résumé de cette étape :

Longueur : 138,580 km – 2363 mètres de dénivelée positive – 7 cols au programme le Sella Campigottoi, le Sella di Razzo, le Forcella Rioda, le Passo del Pura, le Sella di Cima Corso et le  Forcell di Priuso.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 10)

Etape 11 : Udine/Trieste

« Le final »

Cette dernière étape sera une simple descente avec Trieste et la plaine littorale de l’Adriatique. Quelques faux plats montants viendront chatouiller mes muscles avant un repos bien mérité.

Résumé de cette étape :

Longueur : 90,926 km – 412 mètres de dénivelée positive – 0 col au programme.

Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 11).

 

Synthèse :

A l’issue de cette randonnée j’aurai parcouru environ 1 226,636 kilomètres, franchi 26 950 mètres de dénivelée positive et validé 34 cols.

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