La Morvandelle 2018

Classé dans : Non classé | 0

Le samedi 7 avril s’est déroulée la quinzième édition de la Morvandelle 2018 organisée par l’association « Aidons les enfants malades » qui aide les enfants et adolescents atteints de maladies rares et invalidantes. Courir pour une bonne cause est toujours motivant.

Si la météorologie n’a pas été vraiment favorable tout au long de la semaine, c’est sous un radieux soleil que fut donné le départ à treize heures. Le changement est même un peu rapide, car nous passons brutalement de la fraîcheur à plus de vingt degrés Celsius. Côté préparation post cyclo, je n’arrive pas au mieux, un exercice ORSEC nocturne dans la nuit de jeudi à vendredi et un couché à plus de minuit la veille ont généré un déficit de sommeil qui pèse encore plus sur un état de fatigue déjà installé depuis quelques semaines, suite à la longue période de gestion de crise des inondations de début d’année.

La mise en place récente de dos d’ânes devant la mairie de La Grande Verrière, a conduit l’organisation à modifier le départ de la course. Et au gré de quelques petits cafouillages de l’organisation et d’informations contradictoires « le départ c’est par là, non c’est dans l’autre sens… » nous nous retrouvons, Thierry et moi, non loin des premières positions sur la ligne de départ. Aussi, contrairement à mon objectif de partir raisonnablement me voilà happé par la tête de course. Pendant de trop longues minutes je roule dans le rouge. Pris au milieu du peloton, je n’ai guère le choix et grille de précieuses cartouches.

Passé les premières côtes, je reste avec un petit groupe du VC de Pouilly en Auxois. Mes pulsations restent élevées. Je dois choisir entre tenir le groupe ou ralentir pour laisser ma fréquence cardiaque redescendre. J’hésite, jusqu’au pied du Mont Beuvray. Mais ce dernier va servir de juge de paix, car je lâche même si j’ai l’impression de monter plutôt mieux que mes participations précédentes. J’en profite pour me restaurer et retrouver un second souffle. Rien de bien grave, ma vitesse moyenne est bien au-dessus des vingt-sept kilomètres par heures. Je suis encore en mesure de tenir mon meilleur temps sur l’épreuve.

Jusqu’à Childes je roule avec un binôme de triathlètes. La vitesse reste soutenue, j’arrive à prendre quelques relais, mais mes pulsations ont du mal à rester en dessous de la zone d’intensité 5. Je fais le choix de ne pas m’arrêter au ravitaillement de Childes et laisse mes deux compères derrière moi. Entre Saint-Honoré-les-Bains et Onlay, Je roule seul ! Si j’aperçois un concurrent à cinq cents mètre devant moi, un assez fort vent de face m’empêche de combler la distance qui nous sépare pour rouler de concert. Le combat est rude, la vitesse chute et les efforts pour lutter contre le vent me donnent un coup au moral. Par moment, les prémices de crampes se font sentir malgré l’hydratation. Ma vitesse moyenne a considérablement chuté. Mon record personnel sur l’épreuve ne sera pas battu sur cette édition. Premier arrêt au « ravito » de Onlay. J’en profite pour absorber une demi-banane et pour compléter mes bidons. Je repars avec une deuxième demi-banane dans mes poches.

Bizarrement, c’est dès les premières pentes que ma fréquence cardiaque commence à baisser. Je mouline peut-être un peu plus et surtout je me bats maintenant contre la pente et non plus contre le vent. A mi- pente, je rejoins et double le concurrent qui a mis pied à terre pour se restaurer. Je le laisse donc sur place et poursuis ma route vers le sommet. La descente vers Fachin est assez rapide. Mais malheureusement, dès les premiers pourcentages d’ascension vers les Mont Préneley et le Haut Folin, je suis victime de crampes aux ischio-jambiers. C’est donc debout sur les pédales que je franchis douloureusement la première rampe assez raide. Rouler en danseuse me permet de contrer les crampes en étirant les muscles. Mouliner, est la seule solution pour éviter qu’elles reviennent mais à chaque changement de pente je sais qu’elles seront là en embuscade. Je ne suis pas le seul à être victimes de crampes quelques concurrents jettent l’éponge et attendent la voiture balai assis ou allongés sur le bas-côté.

Pendant de longs kilomètres je m’interroge sur l’origine de ces crampes, car j’ai plutôt l’impression de mettre bien hydraté. J’ai certes un déficit d’entrainement lié d’une part à la gestion des inondations de janvier et février en salle de crise qui a réduit quasiment à néant presque deux mois de mon plan d’entrainement en janvier et février. C’est aussi la première sortie de l’année où il fait si chaud peut-être que mon organisme ne s’est pas adapté ? Trop peu dormi les nuits précédentes…? Les options se bousculent, mais il est trop tôt ou trop tard pour analyser ma préparation d’autant que je ne maîtrise rien. Je décide de me concentrer sur mon pédalage et la fin du parcours. Nouvel arrêt au dernier « ravito » au pied du Haut Folin, j’avale rapidement du chocolat et une demi-banane pour le magnésium, et complète mes bidons. Je rejoins deux concurrents. Les cinq kilomètres qui nous séparent du Haut-Folin sont franchis au train. Les deux compères prennent un peu d’avance, mais je les lâche dans la descente. Ayant repris des forces, je battrais même un record personnel dans la dite descente.

Je franchis la ligne d’arrivée en 5h46.

 

 

 

Laisser un commentaire