Presque trois ans après ma participation à l’unique édition de la Race Across Île-de-France, venir sur la première édition de la Race Across Paris était presque un passage obligé pour ouvrir officiellement ma saison longue distance 2022. L’Île-de-France et l’Oise voisine, offrent un merveilleux terrain de jeu pour des adeptes de la longue distance. Et Arnaud Manzanini a su créer de beaux parcours de mille, cinq-cents et trois-cents kilomètres. Relier des villes d’art et d’histoire, en parcourant les splendides forêts domaniales est déjà en soi une réussite. Avoir ne serait-ce que l’idée de nous faire passer par Paris intra-muros était faire preuve d’une certaine audace, qui ne pouvait laisser insensible. À quelques semaines de la Race Across France deux-milles-six-cents kilomètres, je ne voulais pas accumuler trop de fatigue en me présentant sur le parcours de mille kilomètres, j’ai donc fais le choix de m’inscrire sur le parcours de cinq-cents kilomètres constitué d’une boucle de deux-cent-huit kilomètres et d’une boucle de trois-cent-neuf kilomètres à parcourir dans le sens anti-horaire.
Cette Race Across Paris constituait pour l’organisation la première épreuve d’un programme 2022 étoffé avec la Race Across Belgium, la Race Across France et la Race Across UK. Elle ouvrait également une nouvelle aire pour un règlement de course plus exigeant et une liste de matériel obligatoire rallongée. Aussi, la phase de contrôle des machines et du matériel obligatoire est devenu plus longue et plus rigoureuse. Elle peut s’accompagner de pénalité en cas de manquement. Il ne faut donc rien oublier si l’on souhaite être autorisé à prendre le départ sans écoper de pénalité avant même que le chrono ne soit lancé !
Premier coup de tampon sur le passeport, perception des stickers avec numéro de dossard à apposer sur le casque et le cadre… Tout est OK !
Le départ du parcours de cinq-cents kilomètres est donné le vendredi 29 avril 2022, à dix-huit heures depuis le Parc Watermael Boitsfort de Chantilly. Nous étions vingt-huit inscrits sur cette distance dont vingt-deux « solo » et six « duo ». L’épreuve se court sans assistance et no drafting, les départs s’échelonnaient toutes les minutes. Le premier inscrit part le premier et ainsi de suite.
La météo est plutôt favorable. Un grand soleil irradie le ciel azur. Les températures, plutôt douces pour la saison, nous réchauffent dans les transats en zone de départ. Un vent constant de Nord-est à vingt kilomètres par heure fait ployer les oriflammes de l’organisation. Il risque bien de durcir nos conditions de course tout au long des cinq-cents kilomètres du parcours.
Le départ est toujours un moment particulier. Pas de rampe façon contre la montre sur cette épreuve, mais toujours un tapis rouge pour une belle aventure à venir. Chaque concurrent est chaleureusement applaudi dès l’annonce de son nom par Arnaud Mazanini qui officie au décompte du temps avant le départ. 3, 2, 1 top… Ce top d’Arnaud, vient clore des semaines, voir des mois, de préparation physique et matérielle ! C’est maintenant que l’aventure commence vraiment !
La remontée sur Senlis fut assez agréable et rapide malgré la circulation routière encore présente en cette fin d’après-midi. Comme sur toutes ces épreuves avec départs échelonnés, je rattrape et suis rattrapé ! Chacun roule à son allure, car il faut aussi, et surtout, tenir sur la durée et la distance. Avec la circulation routière, il m’est bien difficile en ce début d’épreuve de m’enfermer dans ma bulle et de me concentrer sur mes seules sensations. D’autant qu’avec les portions pavées, je connais mon premier souci technique. Ma box à outils qui semblait tenir solidement dans le porte-bidon, ne résiste pas aux vibrations et aux secousses des longues portions pavées. Je manque même de perdre mes outils à plusieurs reprises. Je joue les équilibristes pour la remettre en place tout en roulant. Mais avec la nuit qui sera là dans quelques heures, je dois rapidement trouver une solution ! Je décide de transférer mon alimentation du « food pouch » vers les poches de mon maillot et de les remplacer par la box à outils. Le souci étant réglé, je peux maintenant me concentrer sur le parcours et mes sensations.
La bagarre entre ceux qui jouent le podium a déjà commencée ! Entre Senlis et Pierrefonds, je suis ainsi rattrapé par deux fusées bien calées sur leur vélo de contre-la-montre et un chargement plutôt sommaire pour une épreuve longue distance. Ils me rattrapent et me dépassent à vive allure. Et puis il y a les habitués de la discipline qui savent gérer sur la durée et qui prennent quelques minutes pour échanger quelques mots avant de repartir de l’avant. Régis finira même sur le podium !
Nous quittons la forêt domaniale d’Ermenonville pour celle de Compiègne. L’arrivée sur Pierrefonds est assez rapide. La vision furtive du château, en pleine descente, m’invite à un arrêt photo. Malheureusement, le beau château fort joue maintenant à cache-cache avec les autres bâtiments. Le soleil rasant, accentue les couleurs.
Passé le village de Vieux-Moulin, nous entrons dans Compiègne en longeant son hippodrome. Son château se dérobe à notre vue sur la droite. La nuit tombe progressivement et les villages s’enchaînent : Saint-Léger-aux-Bois, Bailly, Pimprez, Sempigny, Pont-L’Evêque puis Noyon que nous effleurons par le Sud-ouest. Nous sommes à mi-parcours de cette première boucle ! Jusqu’alors nous remontions vers le Nord-est face au vent, nous basculons maintenant vers le Sud-ouest. La course change de physionomie ! Les forêts domaniales s’effacent et nous entrons dans la nuit. Les lumières s’éteignent progressivement, les flux automobiles se suspendent pour quelques heures. J’aime rouler la nuit ! Tous les sens sont en éveil. Le calme est propice à l’introspection et à la méditation. Nous nous enfonçons dans la partie plus intimiste de notre aventure. Même si au loin les feux arrières des concurrents qui nous précèdent scintillent à l’horizon. Nous sommes seul avec nous-même, avec nos sensations, avec notre machine. La nuit, c’est aussi une chasse à l’eau plus complexe. Il faut être plus attentifs, les rares fontaines se cachent souvent dans la pénombre, derrière les véhicules. Les cimetières se font moins visibles et sont souvent fermés. Et lorsque les bidons se vident, la vitesse de déplacement se réduit. Dès l’entrée dans les villages, je dois ralentir pour ne pas rater le point d’eau salvateur. Et comme souvent, il se dérobe à ma vue, je dois économiser mes bidons : « prochaine gorgée dans vingt kilomètres… ». La température tombe à 4 °C. Je me couvre progressivement. Le vent aggrave le ressenti du froid et me conduit à empiler les couches. Ma doudoune va réussir enfin à me réchauffer. Vers le cent-cinquantième kilomètre, je décide de faire un arrêt pour avaler le sandwich qui attentait dans ma sacoche avec la dernière banane.
Avec un peu de fatigue et la baisse de la glycémie, je commence à perdre un peu de vigilance. Les erreurs de parcours s’enchaînent. L’alerte du GPS fonctionne et me remet à chaque fois sur le bon chemin. Mais à chaque erreur, c’est cent à deux-cents mètres qui se rajoutent à la distance initiale quand je ne doit pas remonter ce que je viens de descendre…
J’arrive à la base de vie vers trois heures et quarante-cinq minutes. Ma première boucle est terminée ! Je décide de bien me restaurer et en profite pour réagencer un peu mon vélo. Ma box à outil restera dans mon drop bag, les outils dans la sacoche de selle et mon « food pouch » retrouve sa fonction première de mettre à portée de main mes aliments. Alors que j’avale un bon petit-déjeuner avant l’heure, Eric Leblacher franchit la ligne d’arrivée. Il termine premier du parcours de mille kilomètres. Mille kilomètres sans dormir, mille kilomètres d’une lutte incessante pour conserver son avance… Arrivé à la base de vie, il a beaucoup de difficultés à descendre de son vélo et reste assis de longues minutes. Je le laisse récupérer, avant de lui adresser toutes mes félicitations. Nous échangeons quelques mots entre Seine-et-marnais. Bravo champion !
J’applique ma stratégie arrêtée depuis le début, et fais le choix de ne pas dormir ! Je repars après une petite heure d’arrêt pour la deuxième boucle de trois-cents kilomètres. Traditionnellement, j’ai un coup de moins bien au lever du jour. Avec cet arrêt restauration, j’escompte bien passé plus facilement l’aurore.
Cette deuxième boucle est certainement la plus compliquée de l’épreuve. Le Vexin est loin d’être plat, viendra ensuite le morceau qui me fait un peu peur : l’approche de Paris par Versailles puis le cheminement dans Paris intra-muros et notamment la Voie sur berge, le Louvre, les Champs Élysée, la place de l’Etoile, un samedi en pleine journée de congés scolaire. J’avoue que j’appréhende tout autant que j’ai envie de profiter de cette expérience !
Je quitte Chantilly par Gouvieux en direction du Vexin. Le jour ne pointe pas encore son nez. Les villages traversés sont encore endormis. La sensation de fatigue s’est estompée. Je retrouve pleinement ma lucidité. Je profite de l’instant, du calme, de la sérénité du moment. Beaucoup ont profité de leur passage à la base de vie pour s’accorder un petit moment de sommeil. De fait, je n’observe plus aucun feu rouge clignotant au loin. Je suis seul !
Je contourne Persan-Beaumont par le Nord et file en direction de Magny-en-Vexin. L’horizon commence à s’éclaircir. La température remonte un peu. Je suis bien, trop bien. Quelques secondes d’inattention me font frôler la correctionnelle ! Entre chien et loup, Dans une petite descente à vive allure, je ressens un violent bruit et une forte secousse ! Je viens de taper quelque chose. Une partie des objets de ma sacoche top de tube volent en l’air et s’étalent sur la route. Je freine et essaye de comprendre ce qui vient de se passer. En remontant sur mes pas, je ramasse un à un mon outil multiple, mon couteau, mes tubes de crème… Ma roue arrière est crevé ! Je découvre alors des pierres sur une bonne partie de la largeur de la chaussée, il m’était impossible de les éviter dans la pénombre. Je répare et reprends ma route. En danseuse, le vélo siffle un peu comme si le pneumatique offrait plus de résistance au roulement. Je mets cela sur le compte du manque de gonflage du pneu arrière. Nouvel arrêt, je recontrôle mes pneumatiques et le vélo. Je ne détecte rien d’anormale.
Le soleil se hisse progressivement dans la ciel. Je passe Magny-en-Vexin qui se réveil, la circulation automobile reprend petit à petit.
Devant la beauté du château et de l’église d’Ambleville, je décide d’une petite pause photo et banane. En quelques secondes, la photo est envoyée à Nathalie qui assure les publications des informations concernant ma progression. La banane avalée, je repars. De temps à autre, j’avale soit un bonbon au Coca-Cola ou un bretzel. Mais je commence à avoir envie d’autres choses, plein de saveurs me passent par la tête saucisson, rillettes, Comté… Je finirai par m’arrêter dans une épicerie à La Roche-Guyon et jetterai mon dévolu sur une bouteille de San Pélégrino et un saucisson à l’ail, l’épicerie n’étant pas très bien achalandée.
Le soleil commence à faire son œuvre, et même si le vent de Nord-est encore un peu frais, j’abandonne une à une mes différentes couches.
Le parcours bascule à Vigny. Je plonge vers le Sud-ouest. Le vent devient plus souvent favorable. Je quitte rapidement le Val-d’Oise et pénètre dans le département des Yvelines. Nous approchons aussi de la capitale et la circulation se fait plus dense. À l’entrée dans Versailles, ma progression devient plus hachée. Le flux automobile s’intensifie. Les pistes cyclables sont intermittentes. Et les piétons traversent où ils veulent. Je dois être vigilant. Dans ces conditions, il devient très difficile de profiter de la vue sur le château de Versailles. Dommage ! J’essaye bien de prendre la piste cyclable, mais plus je m’enfonce dans la ville et plus elles sont envahies par les piétons, je dois parfois mettre pied à terre et attendre que la piste se dégage. La vision du chronomètre n’a plus de valeur, je cherche juste à sortir de cette foule. J’y arriverai en quittant Versailles par Montreuil puis Marnes-la-Coquette.
J’entre dans Paris par le Pont de Suresnes et longe l’hippodrome de Longchamps. Le paradis des coursiers. Je passe devant le stade Roland-Garros et rejoint la Voie Georges Pompidou par le Pont du Garigliano. Je peux souffler un peu et profiter de la vue sur la Seine. Au Pont de L’Alma, je salue le Zouave et remonte sur le Cour Albert 1er. Le calvaire reprend ! Les cyclistes et les piétons dans tous les sens ne respectent rien ! Ni le sens des voies cyclables, ni même les voies cyclables, et je ne parle pas des feux rouges…
Le passage par le Carrousel du Louvre aurait pu être sublime, mais la densité de la foule des touristes et la circulation totalement à l’arrêt ne m’incite pas à la sérénité. Quelques secondes pour prendre une photo de loin de la Pyramide et du Palais me suffiront. Les bus bloquent totalement la circulation sur la place du Carrousel. Impossible de rejoindre la rue de Rivoli. Je décide de passer à pied par le passage piéton où le flux de piétons est également dense. Je dois jouer des coudes pour passer avec le vélo. Dans la rue de Rivoli, même combat. Le flux de voitures est totalement à l’arrêt. J’ai beaucoup de difficultés pour rejoindre la piste cyclable au centre de l’avenue. Je me faufile entre le taxis et les voitures et y arrive enfin. Le trafic y est peu important. Je souffle un peu. J’appréhende déjà la remontée des Champs Élysées. En fait, il n’en est rien ! La piste cyclable est dégagée, il faut juste faire attention aux touristes qui prennent la pose au beau milieu de la piste pour un selfie avec l’Arc de Triomphe au loin. Je passe assez facilement la Place de l’Etoile.
Je laisse maintenant la Porte Maillot sur ma gauche et me dirige vers Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret. Je quitte les beaux quartiers et traverse Saint-Ouen, Gennevilliers, Saint-Denis. La circulation ne faiblie pas. Par contre l’état des routes se dégrade sérieusement, en plus des voitures, il faut faire attention aux nids de poules et aux trop grands nombres de dos d’âne et chicanes.
Arrivé à Épinay-sur-Seine, les choses se calment un peu. Je peux enfin souffler. À Enghien-les-Bains, la sérénité revient totalement. Je profite un peu plus du charme du lac sur une belle piste cyclable.
La forêt domaniale de Montmorency marque le retour des espaces forestiers. Elle est suivi par celle de Carnelle, le Parc Naturel Régional Oise Pays de France, puis la Forêt domaniale d’Ermenonville. La dernière grosse difficulté apparaît après Presle. Je quitte alors la départementale 78 et m’engage sur une petite route forestière. La quiétude aurait dû être de mise. Quelques randonneurs me saluent. Plus aucune voiture ! Le tableau idéal pour une belle fin de parcours. Mais en fait, le parcours ne nous fait pas passer là par hasard ! Rapidement, la pente s’élève ! Debout sur les pédales, j’accuse le coup : 8, 9, 10 %. Avec la fatigue difficile de relancer, tout à gauche, j’essaye de mouliner. J’ai l’impression d’être scotché à la pente. Mais ce n’est que le début ! Les portions à deux chiffres s’enchaînent et montent jusqu’à 14 %. C’est interminable. Et vu l’étroitesse de la route forestière inutile de zigzaguer ! Il faut faire face et passer ! Ca passe ! L’arrivée sur Viarmes marque la fin de notre dernier supplice. La route s’aplatit, la vitesse remonte assez nettement. En passant au-dessus de l’autoroute A1, je laisse le parc Astérix sur ma droite et file en direction de Mortefontaine. Je voudrais franchir la ligne d’arrivée avant la nuit et ne pas avoir à déballer ma sacoche de selle pour me couvrir de nouveau. En mode contre-la-montre bien calé sur mes prolongateurs, j’accélère un peu, beaucoup ! Je pars plein Nord à travers la Forêt D’Ermenonville. L’heure estimée d’arrivée diminue progressivement. Le Sud de Senlis est assez rapidement atteint. L’arrivée sur Chantilly est épique. Nous passons devant le château en empruntant la route pavée. Je suis secoué ! Tellement secoué, que je n’arrive plus à lire les indications de mon compteur. Je passe devant le Musée du Cheval et vire à droite dans la rue du Connétable. Je m’engage dans le chemin des Obstinés avant de franchir la ligne d’arrivée. Je crois effectivement qu’il fallait être obstiné pour clore cette belle Race Across Paris. Je franchis la ligne à 21 h 27.
Même si le classement n’est pas primordial à mes yeux, il existe et je ne peux en faire abstraction ! Sur vingt-huit inscrits : trois « duos » et deux « solos » n’ont pas pris le départ. Quatre concurrents en catégorie « solo » ont abandonné. Pour ma part, je termine en onzième position avec un temps total (arrêts compris) de 27 h 18′ 16″ et un temps de déplacement de 24 h 13′ 58″.
Bilan
Même si cette Race Across Paris est une épreuve à part entière qu’il ne faut pas sous-estimer en terme d’exigence, elle était aussi pour moi une épreuve préparatoire à la Race Across France. Je m’étais ainsi fixé quatre objectifs principaux :
- Ne pas dormir sur l’épreuve pour tester ma résistance au sommeil et surtout valider un protocole préparatoire ;
- Tester mon alimentation sur le vélo et à la base de vie ;
- Tester ma nouvelle organisation des sacoches de bikepacking prenant en compte le nouveau matériel obligatoire ;
- Réduire mes temps d’arrêt sur le vélo et à la base de vie où je devais m’arrêter au maximum une heures entre les deux boucles pour me restaurer, éventuellement me changer, et recharger mes sacoches en nourriture.
Tous ces objectifs sont atteints, sauf peut-être l’organisation de mes sacoches de bikepacking puisque le maintien de ma box à outils n’a pas résisté aux vibrations des pavés. Mais depuis le problème est résolu et éprouvé en rajoutant un élastique qui plaque la box dans son support.
Le parcours
Arnaud Manzanini pensait que nous serions sur Paris en fin de soirée ou dans la nuit. Certains concurrents du 1000 kilomètres ont eu la chance de pouvoir traverser Paris de nuit ou en tout début de matinée ! Tous ont vécu une belle expérience. Pour ma part, arrivé sur Paris à 16 h, un samedi de vacances scolaires, avec une météo exceptionnelle cette traversée ne pouvait qu’être compliquée ! Elle le fut ! Peut-être faudra t-il décalé le départ du cinq-cents kilomètres pour la prochaine édition de manière à ce que nous puissions profiter pleinement de cette traversée de Paris.
De façon unanime, l’ensemble des concurrents se sont plaints des aménagement routiers qui égrènent le parcours en très grand nombre, en trop grand nombre : dos d’âne parfois non-conformes, coussins berlinois, chicanes, bandes rugueuses, caniveaux en pavés en travers des voies, sans compter les très nombreux nids de poule. De jour, c’est difficile ! De nuit cela peut-être particulièrement éprouvant. L’île de France doit avoir le palmarès du nombre d’aménagements au kilomètre de route. Pour ma part, j’y ai même laissé une jante avant fissurée sur plusieurs centimètres. Peut-être le choc avec les pierres, ou peut-être aussi le choc de nuit sur un dos d’âne avec une marche en entrée et sortie de dos d’âne qui nous a bien secouées !
C’est bien dommage, car cette belle Race Across Paris propose de très beaux parcours qui pourraient encore être plus beaux sans tous ces aménagements et sans cette agressivité routière.
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