La Look 2015.

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Après avoir fait l’impasse sur la Côte d’Orienne le weekend dernier afin de me ménager un repos essentiel à la récupération, me voici reparti pour une série de 3 cyclosportives consécutives. Cette trilogie nous mènera à Nevers pour la Look, puis à Oger pour les Boucles de la Marne et enfin à Arnay-le-Duc pour la Claudio Chiappucci. Cette série viendra clore un mois de mai très chargé qui servira de base à la préparation spécifique de la Marmotte qui reste, avec la randonnée Alpine, l’un de mes objectifs de l’année.

En ce dimanche 24 mai 2015, me voici donc sur la ligne de départ du parcours de la 795 Look. La distance à parcourir est de 148 km pour environ 1500 mètres de dénivelée. Vu le nombre des inscrits et la configuration de la ligne de départ, sport communication a décidé de mettre en place des sas de départ. Malheureusement mon dossard 301, me place dans le second sas. Comme d’habitude ça part très vite. Mon compteur oscille entre 35 et 46 km/h et encore je ne suis pas dans le peloton de tête. Il faut dire que le terrain s’y prête plus encore que sur les autres parcours : départ plutôt plat avec une première difficulté à 16 kilomètres.

Départ 2

Départ 3

Petit à petit un groupe se forme, nous sommes une bonne trentaine d’éléments. Les deux premières côtes sont rapidement avalées et nous atteignons la Machine avec une moyenne de 34 km/h. A Rouy, la moyenne reste supérieure à 32 km/h. Je ne fais pas partie des meilleurs grimpeurs du groupe, mais j’arrive à gérer en montant à l’avant du groupe sur le plat pour ne pas me faire distancer dans les montées. Et pour l’instant ça marche plutôt bien. Saint-Saulges est rapidement atteint. Nous montons sur les « Maisons du Bois » et l’étang du Merle. Ça monte un peu trop vite pour moi. Je ne suis pas le seul à craquer, depuis quelques kilomètres le groupe s’égraine. Le premier ravitaillement de l’étang du Merle est devant moi. Comme il me reste un bidon et demi, je décide de faire l’impasse et poursuis ma route afin de conserver une bonne moyenne. Il n’est plus question pour moi de rattraper le groupe. Les difficultés vont s’enchaîner et je vais devoirs garder des forces pour essayer de maintenir une moyenne au-dessus de 30 km/h et finir en moins de 5 heures. Je monte toutes les côtes en vélocité en conservant mes forces pour les descentes et les portions plates. Les mains en bas du cintre, je recherche la meilleure position aérodynamique pour lutter contre le vent. Je passe Bona, Balleray, Urzy. Nevers se rapproche, mais je n’en n’ai pas fini avec les difficultés. La première se situe à Garchizy. Il s’agit de la côte Blanche. Un vrai mur où la pente monte jusqu’à 17 %. Certains la montent à pied. Je fais l’effort, mais les prémices des crampes se font sentir.

Dans ma volonté de maintenir ma moyenne horaire, j’en ai oublié de m’abreuver suffisamment et le soleil, qui est maintenant à son zénith, contribue à accélérer un début de déficit hydrique. Les muscles sont de véritables machines. Sans une alimentation solide et liquide suffisante la combustion musculaire se dégrade. J’aurais dû rester concentré sur cet aspect. Ma vitesse s’effondre. Je traverse Fourchambault à 26 km/h. Il m’est impossible d’accélérer sans provoquer de crampes. Heureusement, un arrêt rapide au deuxième ravitaillement m’a permis de refaire le plein d’eau. Je m’hydrate en prenant garde de ne pas non plus me remplir l’estomac, ce qui ne ferait qu’aggraver la situation. Je m’attache donc à boire des gorgées toutes les cinq minutes en espérant que mes crampes auront disparu avant la dernière difficulté : la côte de Marzy et ses 15%. Trois représentants du club d’Ivry me dépassent. Ils faisaient, tout comme moi, parti du groupe initial. Je suis encore dans l’impossibilité de « prendre » leurs roues, mais progressivement les crampes disparaissent. La moyenne remonte un peu. Je rattrape et double le trio d’Ivryens dans la côte de Marzy, Leur groupe marque le pas et s’est éclaté dans la montée. Le premier décide d’attendre ses collègues retardataires. Je m’élance donc seul dans la descente vers Nevers. Je longe la Loire qui ne semble pas très haute en cette saison. Je gère l’hydratation et ma vitesse. Cependant je me vois contraint de tirer un trait sur mon objectif de terminer en moins de 5 heures. Il me reste en effet 5 minutes pour parcourir les six kilomètres restants et le vent ne m’est pas favorable. Mais heureusement, le groupe d’Ivry me rejoint. Il est toujours plus facile de rouler à plusieurs que seul. Nous roulons maintenant à quatre. La moyenne remonte, mais cela ne me permettra pas de refaire mon retard. Je termine en 5h08′ soit 8 minutes de plus que mon objectif initial. À la fin, je termine 248ème sur 293 concurrents ayant franchi la ligne d’arrivée.

Il me reste une semaine pour récupérer et me préparer pour les boucles de la Marne et ses 160 km et 2200 mètres de dénivelée. Nous serons alors à Oger au Sud d’Epernay. Le temps d’une nouvelle étape du Trophée Bourgogne, nous quitterons la Bourgogne pour la Champagne.

Arrivée 1

Arrivée 2

 

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