La Bourgogne Cyclo 3ème édition

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La Bourgogne Cyclo, troisième édition du nom, se déroulait ce samedi 7 mai 2016. Pour l’occasion, l’organisation nous avait concocté un changement de parcours. Il s’agissait en quelque sorte d’un mixte entre le parcours de l’ancienne cyclosportive La Bourguignonne et celui des deux premières éditions de la Bourgogne Cyclo. Si ce nouveau parcours était amputé de six kilomètres par rapport au précédent, il demeurait tout aussi exigeant et technique avec huit cols au programme : le col de la Préole, le col des chèvres, le col de Brancion, le col de la Pistole, le col  de la Croix, le col des Quatre Vents, le col de la Croix Montmain et le col de Pierreclos. Sans présenter de gros pourcentages, la succession des montées font du parcours Granfondo un excellent parcours de préparation pour ma série de trois Cyclo-montagnardes qui débutera dans un mois par les Trois Ballons. Le changement de parcours n’est pas la seule nouveauté de cette troisième édition car il s’est également accompagné d’un changement de ville d’accueil : exit Crèche sur Saône et vive Viré !

Pour cette année 2016, rares seront les ponts de quatre jours. Aussi, lorsque nous avons constaté que ce premier samedi de mai tombait en plein milieu d’un week-end prolongé, il ne nous aura pas fallu longtemps pour décider d’une petite escapade Bourguignonne. Il en fut de même pour Thierry ! Il faut dire que la Bourgogne n’est pas seulement une terre de cyclisme et de cyclosport. C’est surtout une très belle région d’histoire et de culture. A notre programme culturel, nous avions inscrit : Cluny le jeudi, puis l’ascension de la Roche de Solutré et la visite d’une cave le vendredi. Notre excursion du vendredi fut tellement plaisante que nous bien failli en oublier le retrait des dossards. Et surtout, n’allez pas penser que nous avons abusé des nectars du Mâconnais et du Beaujolais, car nous n’en avons même pas bu une goutte. Heureusement, dans un moment de lucidité cet impératif a refait surface  » Mince, les dossards ! ». Etant inscrit depuis novembre 2015, Je connaissais déjà depuis plusieurs semaines mon numéro de dossard. Mais faut-il encore aller le chercher pour l’arborer sur nos montures. Ce fut chose faite à 18h00.

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Comme souvent lorsque nous sommes plusieurs, nous arrivons trop tard sur la zone de départ et sommes contraint de raccourcir notre échauffement. Cela est fort préjudiciable à notre réveil musculaire et cardiaque. Heureusement pour nous, le départ fut un peu moins rapide que d’habitude. La dureté du parcours ayant peut-être incité les plus véloces à êtres économes dans l’effort. D’autant que si l’on regarde de plus près le profil du parcours, celui-ci présente des pièges dès les premiers kilomètres. Les montagnes russes vont rapidement faire une sélection par l’arrière.

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J’arrive à prendre un groupe et roulons de concert dans une bonne ambiance. Tout va bien pour moi jusqu’à Lugny. Malheureusement, je m’y retrouve derrière un semi-remorque au beau milieu de la localité, il s’arrête en contre sens sur la voie de gauche ! Nous pensons qu’il veut nous laisser passer. On passe à gauche, il redémarre et serre le trottoir. On se rabat à droite, pas de chance, il tourne à droite sur la D55 sous l’incitation du commissaire de course qui l’invite à passer rapidement. L’avant du groupe double par la droite, mais je suis victime d’un saut de chaîne. Les quelques secondes d’arrêt pour remédier à l’incident me font perdre le contact avec mon groupe. Je repars avec un autre concurrent qui ma rattrapé alors que je me relance. Nous gardons un visuel sur le groupe et appuyons sur les pédales. Notre moyenne est élevée mais pas suffisante malgré nos relais appuyés. Les côtes placées avant le col des chèvres ne nous aident pas. A la sortie de Tournus nous décidons de lever le pied, car l’arrivée est encore loin, et il y a encore beaucoup de difficultés qui nous incitent à économiser nos forces.

Nous laissons le col de la Préole et Tournus derrière nous et commençons la montée sur Sennecey-le-Grand. Arrive ensuite la montée de Nanton. Par endroit la route est parsemée de pierres. Un concurrent du parcours de 102 kilomètres y fera malheureusement une lourde chute, nécessitant un transport héliporté sur le CH de Dijon. Tous nos vœux de bon rétablissement à lui, en espérant qu’il s’en sort sans trop de séquelles !  Nous attaquons le col des chèvres. Thierry nous a rattrapé avec un groupe. L’ascension de trois kilomètres n’est pas très longue, mais les pourcentages les plus élevés du parcours se trouvent dans cette montée. L’ascension se fait au train. La descente est assez rapide. Au Royer, nous profitons du ravitaillement pour compléter notre premier bidon, car la chaleur est déjà là et va continuer de monter. J’avale un gobelet de boisson énergétique et repars rapidement pour ne pas perdre trop de temps.

Après une courte descente nous attaquons la montée sur le col de Brancion. Je connais alors une défaillance liée à un problème digestif. Je tiens pour ne pas être lâché, mais j’ai comme une boule qui assaille mon abdomen. Je n’arrive plus à manger, Seul les boissons arrivent encore à passer. Je serre les dents et m’accroche en m’interrogeant sur ce qui m’arrive. Nous passons Chissey-les-Mâcon et entamons l’ascension du col de la Pistole et le col de la Croix qui se trouve quelques centaines de mètres plus loin. L’ascension de dix kilomètres se fait toujours au train. Je n’arrive toujours pas à manger du solide et compense le manque de nourriture par des gorgées plus régulière de boisson, Je résiste. Thierry connaît quant à lui des soucis de chaînes ou de dérailleurs. Une fois de plus la descente est rapide. Nous arrivons à Blanot qui marque le début de l’ascension du col des Quatre Vents. L’ascension de cinq kilomètres se passe assez bien. Petit à petit ma situation s’améliore ce qui me permet de récupérer ! Tout me laisse à penser que j’ai avalé mon gobelet du ravitaillement beaucoup trop rapidement ou qu’il était beaucoup trop frais.

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Dans la montée de la Croix Montmain, Thierry connais une défaillance et m’invite à partir au moment où un collègue qui était dans mon groupe le week-end précédent sur la Vélostar nous rattrape. Ne pouvant rien faire pour Thierry, je décide de tenter de récupérer des points pour le classement sur les trophées Bourgogne et Grand Trophée. J’attaque la montée sur Vergisson et le col de la Grange au Bois à bonne allure et crée le trou. Les jambes tournent bien, mes soucis gastriques sont passés et c’est comme si tout le ravitaillement était passé d’un coup dans le sang en me donnant un coup de fouet. Vu la chaleur et le niveau de mes bidons, je décide de prendre quelques secondes d’arrêt pour faire le plein d’un bidon de menthe.

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Je repars assez vite et franchi facilement les quelques hectomètres de montée qui nous sépare encore de la descente vers Fuissé. La remontée sur Fuissé n’est qu’une formalité d’autant que contrairement a ce qu’indique mon GPS nous ne remontons pas vers Lochés mais continuons vers Davayé. Je m’élance dans une course poursuite avec les concurrents devant moi. L’ascension de la dernière difficulté que constitue la côte entre Péronne et Burgy se fait à bonne cadence. J’en termine en 6h15’57 ». Ma remontée finale m’a permis de reprendre huit places au classement au scratch ou je me classe cent trente-sixième et trente-sixième de ma catégorie 50/59 ans. Thierry en terminera en 6h34’25 ». Seul 160 concurrents seront classés sur les plus de deux cents inscrits annoncés.

Arrivée 1

 

Arrivée 2

Arrivée 3

Arrivée 4

Ma prochaine épreuve sera la Look, qui se déroulera dimanche prochain à Nevers. Encore une belle épreuve Bourguignonne en perspective. et surtout  le kilométrage augmente progressivement ! Pour la Look, ce sera cent soixante-six kilomètres pour plus de mille sept-cents mètres de dénivelée.

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