La Vaujany, la chute de la saison…!

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La semaine du 26 juin au 3 juillet 2016 s’annonçait merveilleuse. Deux courses au programme : la Vaujany Granfondo et la Marmotte Granfondo, soit trois cent cinquante-six kilomètres de course pour huit mille huit cent cinquante mètres de dénivelée positive. Comme présenté dans mes articles précédents, la Marmotte Granfondo est mon deuxième et dernier objectif cyclosportif de ma saison 2016. Depuis quelques jours les bulletins météorologiques laissaient présager une belle semaine ensoleillée ce qui est plutôt rare par les temps qui courent. La chasse aux cols allait pouvoir s’ouvrir entre ces deux épreuves.

Dès le lendemain de notre arrivée sur l’Alpe d’Huez, j’ai pu réaliser une ultime séance de déblocage avant la Vaujany. Cette séance m’a laissé de bonnes sensations. A l’image de mes dernières séances d’entrainement, je me suis senti léger et en jambe. Mon pic de forme semble être au rendez-vous.

Etant inscrit sur la Vaujany depuis novembre 2016, le retrait de mon dossard s’est déroulé sans souci, nous avons même pris le temps de rechercher une place de parking pour faciliter la tâche du coach le lendemain.

Le parcours de la Vaujany consiste en deux boucles. Une première passant par Séchilienne, l’Alpe du Grand Serre, le col D’Ornon puis retour en direction d’Allemont via le Bourg d’Oisans pour attaquer la seconde boucle. Cette dernière commence par l’ascension de l’Alpe d’Huez via Villard-Reculas puis du col de Sarenne. Retour par le Bourg D’Oisans, via Clavant le haut et le bas pour ensuite reprendre la direction d’Allemont pour l’ascension finale sur Vaujany. Le parcours de cent quatre-vingt-deux kilomètres pour trois mille huit cent cinquante mètres de dénivelée positive s’annonce sélectif et intéressant, mais ma connaissance de toutes les ascensions et difficultés du parcours me rendait serein. Je me présentais donc sur la ligne de départ avec l’objectif de préparer la Marmotte.

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L’Alpe d’Huez est séparé de Vaujany par les crêtes des Grandes Rousses. En guise d’échauffement, j’ai donc fais le choix de rejoindre la ligne de départ par Villard-Reculas et la côte d’Alamèle. A mon départ de l’Alpe à six heures quinze, le ciel est bas. De grosses masses nuageuses remontent de la vallée en rasant les pentes environnantes. Cependant, les prévisions métrologiques laissent présager une belle journée ensoleillée. Le fond de l’air est encore frais mais pas froid. Je me sens léger et monte sans encombre la côte d’Alamèle. Je reste toutefois très prudent dans la descente vers Villard-Reculas, car la route fraîchement gravillonnée n’offre pas toute l’adhérence souhaitée. Je suis largement dans les temps lorsque j’arrive à l’usine électrique du Verney où sera donné le départ. Je tournoie donc pour faire passer le temps et rejoint ensuite mon sas de départ. Mon dossard 313 me place dans le second sas de départ.

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Le départ fût lancé un peu après sept heures quinze. Comme à l’accoutumée, il fut rapide. Préparer convenablement la Marmotte, c’est aussi essayer de faire un bon temps sur la Vaujany. Je prends donc les roues des premiers de mon sas.

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Nous franchissons très rapidement la première côte menant au hameau « les Travers ». A vitesse toute aussi élevée, nous rejoignons Rochetaillée et prenons la direction de Séchilienne.

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Sans être dans le rouge, je réussis à tenir mon groupe. Le plus souvent en file indienne, en raison d’un petit vent de face, nous remontons quelques concurrents. Peu après l’observatoire du chantier EDF Romanche Livet, nous franchissons la Romanche. La vitesse demeure toujours élevée entre quarante et quarante-cinq kilomètres par heure. Alors que nous nous engageons dans une deux fois deux voies, le peloton s’étale sur presque toute la largeur d’une des deux voies. Pour une raison qui restera inconnue une chute collective se produit. Le concurrent qui me précède essaye de l’éviter. Il s’écarte de sa trajectoire tout en freinant et vient heurter ma roue avant. En une fraction de seconde, j’essaye également d’éviter la chute, ma roue arrière part. Par réflexe je lâche un peu les freins pour remettre le vélo dans l’alignement. Mais l’inévitable se produit ! Je fais un soleil et retombe lourdement sur le dos. Je mets de longues, de très longues secondes à retrouver ma respiration. Je connais déjà le diagnostic : « Fracture de côtes ! » Me voilà bon pour une évacuation sur le centre hospitalier Nord de Grenoble. Après radiographie et scanner, je m’en sors avec deux fractures de côtes et une fracture du bassin sans compter les dermabrasions au niveau des jambes et des bras.

Ma saison 2016 se termine bien mal. Outre la douleur, ma déception est grande ! Dans l’immédiat, je dois dire adieu la Marmotte et mon projet de randonnée Thonon-Trieste pourrait également être remis en cause par cet accident de course. Seul mon médecin pourra maintenant me donner le feu vert. Il va me falloir être patient.

Si le pilote a souffert de cette chute, la machine y a aussi laissé des plumes. En ce jeudi 30 juin, je viens de récupérer mon vélo qui avait été conservé par Sport Communication que je remercie au passage pour leur disponibilité et leur amabilité. Si le cadre ne semble pas avoir souffert, je suis bon pour changer ma selle (assise carbone et rail carbone explosé), ma roue avant présente un gros impact sur le flanc de la jante. Le poste de pilotage a été particulièrement touché : guidoline arrachée, poignée de frein et gaines abrasée. Pour le cintre carbone un contrôle minutieux permettra de constater les dégâts.

Il y a des saisons cyclistes qui se déroulent sans aucun souci et d’autres ou les ennuis s’accumulent. Ma saison 2016 demeurera à tout jamais classée dans cette dernière catégorie. Après avoir connue des forfaits en raison d’épidémies saisonnières, la Vaujany est venue clore prématurément ma saison cyclosportive 2016.

2 Responses

  1. Van Der Massen

    Bonjour,

    Je vous souhaite un prompt rétablissement ! Courage courage 🙂

    J’ai analyser votre plan d’entrainement et je m’interroge sur le ‘wording’ que vous utilisez :

    Seuil anaérobie 2/3 de saison (séance du mardi)
    Échauffement : 30 minutes cadence 80 à 100 tpm en zone 1 puis progressivement 2
    travail : 3 séries de 8 x (45 secondes 95% à 100% FCM + 3 minutes 80 à 90% FCM). 10 minutes de 65 à 75% FMC entre chaque série. Récupération : 15 minutes en zone 1 cadence 80 à 100 tpm.

    Selon moi, une séance de 3 séries de 8 x (45 secondes 95% à 100% FCM…-> est une séance de PMA et non Seuil anaérobie

    Et inversement

    PMA (séance du jeudi)
    Échauffement : 30 minutes cadence 80 à 100 tpm en zone 1 puis progressivement 2
    travail : 15′ 80-90% + 10′ 80-95% + 5’90-95% (Zone 4). Cadence de pédalage 100 tr/mn.
    Récupération : 15 minutes en zone 1 cadence 80 à 100 tpm.

    Selon moi, une séance de 5′ minutes à 90-95% est une séance de Seuil anaérobie et non PMA.
    Dans la phrase ‘Seuil anaérobie 2/3 de saison’ qu signifie le 2 et le 3 ?

    Merci d’avance pour votre retour et bonne journée

  2. admin

    Tout d’abord permettez-moi de vous remercier pour vos vœux de mon rétablissement.

    Concernant vos remarques au sujet des termes seuil anaérobie et PMA et des fréquences cardiaques utilisées :

    En fait lorsque j’utilise le terme de seuil anaérobie je parle de la capacité anaérobie de l’organisme à tamponner l’acide lactique donc à augmenter le seuil de tolérance de l’acide lactique. Je travail donc dans la zone 6 dite sous maximale dans l’échelle ESIE. Alors qu’effectivement le travail au seuil anaérobie qui se réalise à 90 % de la FCM consiste lui à reculer la survenue de l’acide lactique le plus tard possible. Ce dernier est travaillé en zone 4 de l’échelle ESIE. Pour éviter les erreurs de compréhension, j’ai donc modifié la terminologie employée en utilisant le terme de capacité anaérobie et non plus de seuil. Cependant, le terme de capacité anaérobie lactique comprend une notion de puissance anaérobie lactique (capacité d’un muscle à produire de l’énergie malgré l’acide lactique) et une notion de capacité anaérobie lactique (qui caractérise la capacité de l’organisme à neutraliser l’acide lactique) tout dépend de la durée des répétitions d’effort.

    Pourquoi ai-je donc retenu la fréquence cardiaque de 95 à 100% de la FCM car si l’on regard l’échelle ESIE au-delà de la zone 5 dite sur-critique on considère que la FCM est non significative. En fait, pour bien travailler il faudrait que mon intensité d’effort se situe autour 110 et 120 % de la PMA . Or, je réalise ces séances sur home-trainer Tacx et malheureusement les données de puissance fournies par l’appareil ne sont pas suffisamment fiables. Aussi, la FCM entre 95% et 100% sert à m’indiquer si je suis bien au-dessus de la zone 5 puisque je dois travailler en zone 6.

    A quoi correspond 2/3 : Ma saison de préparation est découpée en trois périodes égales. Aussi, 2/3 correspond au deuxième tiers de ma saison. Cela me permet au fur et à mesures de ma progression de diminuer la quantité des séries et d’augmenter la durée de chaque fraction (30 » puis 45 » et enfin 1′).

    Concernant l’exercice de PMA vous avez parfaitement raison, de manière générale un travail entre 90 à 95 % est un travail au seuil et non pas de PMA. Cependant, dans certains livres sur le sujet (cf. les Fondamentaux du cyclisme de Christian VAAST) en page 319 ces exercices sont inscrits en PMA. En fait, l’auteur lie l’intensité spontanée des efforts au protocole d’entrainement (répétitions et durée des répétitions). Et il précise en page 318 que le travail autour de la PMA se réalise en zone 3a (90 à 95 % FCM) et 3b (95 à 100 à FCM). Comme vous j’ai été un surpris au départ mais cela se comprend, plus l’effort instantané est long moins vous pourrez tenir la fréquence cardiaque donc plus la zone de travail baisse.

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