C’est par une belle journée ensoleillée que nous nous sommes présentés sur la ligne de départ de la dernière cyclosportive de l’année 2014. Thierry et moi sommes inscrits sur le grand parcours de 130 km. L’organisateur annonce un plus grand nombre d’inscrits par rapport à l’édition 2013 où nous n’étions que trente trois à braver la pluie. Cependant, sur la ligne nous n’avons pas l’impression que le peloton du grand parcours soit très important et dans les faits nous ne sommes que 53. C’est mieux que l’édition précédente, mais cela reste très faible. Et avec un si petit nombre d’inscrit les risques de se retrouver seul sur la presque totalité du parcours sont grands.
Le départ est donné à 10h00 précise. Ça part très vite, mon compteur affiche des pointes à 45 km/h. Mais je tiens et reste avec la tête de course pendant prés d’une heure trente. A un moment je me retrouve même en tête de course, ce qui ne m’était jamais arrivé. Je ne vois pas Thierry. mais compte tenu de la vitesse de départ je pense qu’il a du rester avec un petit groupe à l’arrière.
Sur la première demi heure la vitesse moyenne affichée à mon compteur est de plus 41 km/h. Dans les relances les compteurs s’affolent. Il nous faut parfois sprinter sur une centaine de mètres pour rester collé. Je me sens bien, mais je sais qu’à un moment ou un autre ça va exploser sous l’effet d’une attaque ou d’une difficulté. Déjà certains tentent de partir pour tester les réactions. Mais ils sont rapidement repris. Les stratégies se mettent en place. Ce n’est que ma deuxième participation sur la Machinoise et je ne connais pas encore bien le parcours mais j’entend parler d’un rétrécissement avec deux ponts et d’une côte… Bien vu, c’est à cet endroit précis que les cadors décident d’attaquer. Je n’ai pas pris garde aux deux ponts. Mais de toute façon cela n’aurait rien fait de plus. Par contre, depuis quelques kilomètres la vitesse moyenne était redescendu à 35 km/h j’aurais du en profiter pour me porter à l’avant, cela m’aurait permis d’amortir l’accélération dans la montée et de rester collé au groupe en haut de la côte. Le peloton se désagrège littéralement. Je monte relativement bien, mais pas assez vite pour suivre. Je laisse partir. J’essaye de coller quelques unités qui se trouvent devant moi mais je suis gêné par un véhicule qui s’est interposé entre eux et moi. A plusieurs reprises j’essaye de doubler la voiture mais j’y laisse des forces. D’autant qu’elle profite d’une côte pour libérer le passage. Inexorablement je perds du terrain sur le petit groupe qui maintenant collabore bien. Je me résous à finir ma course seul et a éventuellement recoller un groupe qui pourrait éventuellement revenir par derrière. Le parcours est casse-patte, on est toujours en prise. Malgré cela j’arrive à maintenir un moyenne supérieure à 32 km/h, mais ce n’est pas simple surtout que le final est très vallonné et assez dur. Je franchis la ligne en 4h11’19 » avec une moyenne de 32,23 km/h sur une distance de 130 km et une dénivelée positive de 1538 m. Je me situe à 119% du temps du premier. Ce qui est mon meilleur résultat de l’année et même de l’ensemble de mes participations.
Le calcul du pourcentage de temps par rapport au premier est un outil fiable de suivi de sa propre progression. En effet, si la dénivelée et la distance diffère d’une course à l’autre, elle est la même pour tous les concurrents inscrit sur chacune des épreuves. Aussi, autant il est difficile de comparer des temps d’une course à l’autre, autant il est facile de comparer ses propres pourcentages de temps par rapport au premier de chaque épreuve où l’on est inscrit.
Le premier au scratch , classé en élite, arrivera en 3h25′ avec une moyenne de 39,48 km/h ce que j’appelle une mobylette.
Thierry arrivera 18 minutes après moi avec une moyenne de 30,08 km/h. Il a fait la course seul, c’est donc une bonne moyenne d’autant qu’il a participé à peu de cyclosportives.
La saison 2014 se termine donc à la Machine. La prochaine cyclosportive devrait être la Jacques Gouin qui ouvre traditionnellement la saison le premier Week-end de mars.
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