Comme prévu, nous avons rejoint le Bourg d’Oisans le 24 mai 2014 pour une semaine et demie de vélo en haute Montagne. Objectif préparer le Raid Pyrénéen.
Le programme initial était un peu chargé. Je le pensais même un peu ambitieux tant la liste des cols était importante. Mais il n’en fut rien puisque j’ai réussi à l’étoffer en cours de séjour.
Dimanche 25 mai : Montée de l’Alpes d’Huez, ascension des cols du Poutran et de Sarenne
Attaquer un séjour en Oisans par la montée de l’Alpes d’Huez peut-être ambitieux, surtout lorsque l’on habite en plaine. Mais j’aime bien commencer par une sortie difficile pour me tester. Les conditions météorologique ont été assez favorables en début de parcours avec du soleil un peu voilé, sans grosse chaleur :23°C au plus fort de la journée. En cette fin de mois de mai ce n’est pas l’affluence. Je pensais qu’il y aurait eu beaucoup plus de monde à tenter l’ascension. Justement côté ascension, les premiers kilomètres sont pentus ensuite c’est dur mais je trouve assez régulier. Mis à part les premiers kilomètres, les paysages sont de toute beauté. Il faut prendre garde à l’entrée de l’Alpe d’Huez, j’ai bien failli me tromper et emprunter l’Eclose et donc les quartiers Ouest. Mon GPS rapidement remis dans le droit chemin. Au final, c’est vraiment une très belle montée, dure, mais très belle. J’ai avalé les 14 km en 1h30.
Comme indiqué dans le titre, je n’avais pas l’intention de m’arrêter là ! Aussi, après la traditionnelle photo pour immortaliser l’événement, j’ai pris la direction du col du Poutran. Seule possibilité de valider la montée au titre des cent cols. Pour ceux qui veulent y aller un jour, il faut juste passer devant les remontées mécaniques et continuer sur la petite route des lacs. Les paysages n’ont rien de magnifique. De la prairie rien que de la prairie avec des pylônes de remontées mécaniques en guise d’arbres. Donc, pour les candidats aux cent cols le seul attrait c’est de pouvoir valider ce col. Maintenant, peut-être qu’avec un VTT, les paysages s’améliorent par la suite. De plus, il faut rester concentré, car la route n’est pas bien belle et il faut éviter les pierres et les nids de poules pour ne pas crever. Aussitôt validé, il ne me restait plus qu’à gravir la dernière difficulté de la journée : le col de Sarenne. Direction donc l’altiport de l’Alpe d’Huez afin d’emprunter la route du col de Sarenne. Bien que la route soit fermée aux véhicules, je décide de tenter l’ascension. Et c’est passé, non sans mal ! Car le vent de face, le froid et la pluie me sont tombés dessus à mi-chemin. Quand on dit que la météo change vite en montagne, une fois de plus cela se confirme.Je suis passé assez rapidement d’un ciel voilé à la pluie, le froid et le vent. Le retour par Clavans et Mizoën doit être sublime par beau temps. Mais, sous un ciel de plomb avec de la pluie, on ne pense plus à regarder les paysages, une seule obsession se concentrer sur les trajectoires pour ne pas tomber. D’autant que la descente du col de Sarenne n’est pas nettoyée et donc parsemée de pierres ou de petits rochers à part cela, la descente sur Mizoën ne pose pas de souci. La pluie m’a accompagnée jusqu’à mon retour sur le Bourg d’Oisans. J’ai parcourus les 67,55 km de cette première sortie en 3h55 et cumulé 1743 m de dénivelée positive. Je suis satisfait de cette première journée.
Lundi 26 mai : Ascension du col d’Ornon.
En quittant le hameau des Sables, où nous avons notre gîte, le ciel est encore gris comme la veille au soir. Mais, il ne pleut plus. L’ascension vers le col D’Ornon commence à la Paute un hameau au Nord du Bourg d’Oisans. Une grande partie du parcours se fait en forêt. Puis débouche vers la Poutuire sur des paysages de prairies. L’ascension est assez facile malgré un passage à 13%. Les 14 km d’ascension sont gravis en 1h02.
Mardi 27 mai : Escapade à Auris en Oisans avec les cols de Cluy et de Maronne
Du Hameau des Sables jusqu’au tunnel des commères, la météo a été assez clémente mais les sommets sont dans les nuages. Ensuite une pluie fine mais bien pénétrante vient me saisir elle ne me quittera plus jusqu’à la station d’Auris en Oisans. Malgré la pluie l’ascension est belle, les paysages sont de toute beauté. Les villages accrochés à flanc de montagne pourraient par beau temps inciter à une pause. Je me contenterai de les contempler à travers la buée qui se dépose en permanence sur mes lunettes. Mon arrivée à la station d’Auris, va porter un coup fatal à mes espoirs. Des travaux empêchent tout accès aux deux cols. Il ne me reste plus qu’à redescendre. J’en profite pour rentrer par les balcons d’Auris. Le ciel se dégage, la pluie s’estompe. Un régal : la route étroite est accrochée à flanc de montagne et domine la vallée de l’Oisans. De nombreux petits tunnels jalonnent le parcours. Elle vaut vraiment le détour.
Mercredi 28 mai : Montée des deux Alpes et du Col du Collet.
Le beau temps est enfin revenu. C’est donc dans de bonnes conditions que je m’élance pour cette nouvelle étape. La montée des deux Alpes puis l’ascension du col du Collet. La route jusqu’au lac du Chambon est rapidement parcourue. Juste avant le barrage, je m’engage sur la droite en direction de Mont de Lans. La route est belle et le restera jusqu’à la station des deux Alpes. Comme pour la montée de l’Alpe d’Huez chaque virage est numéroté, de 1 à 11 pour les deux Alpes. Côté paysages, la route chemine en grande partie dans une forêt de résineux et n’offre que peu de vision sur les paysages. La pente est assez régulière et offre peu de surprises. Je suis donc montée au train en 52 minutes. En cette fin de mois de mai, la station des Deux Alpes est désertée et présente peu d’intérêt. Je prends donc la direction du Col du Collet. Pour ce faire, direction Le Freney d’Oisans puis Le Clapier, il faut prendre à gauche direction Vénosc et La Bérarde. La route est belle et agréable. Elle chemine en forêt et longe le Vénéon. La distance ma séparant de Vénosc est rapidement parcourue. Je prends donc à gauche direction le col du Collet. La pente devient plus forte. La route en lacet est étroite. Elle chemine dans le village de Le Sellier. Après le village, la route est un peu moins belle. L’arrivée sur le col est étrange. Dépôts en tout genre. Le moins que l’on puisse dire c’est que le col n’est pas mis en valeur. La route s’arrête à quelques mètres du col et se transforme en chemin. Par contre la vue sur la barre des Écrins est de toute beauté. Le retour sur le Bourg d’Oisans est agréable pour qui aime faire quelques pointes de vitesse car la route descend toujours et c’est mon cas.
Jeudi 29 mai : Ascension des cols de Le Collet, le collet de Vaujany et du Sabot.
Voici, une étape pleine d’aventure. Mais aussi assez difficile. Le parcours est très beau. La météo était clémente mais un peu fraîche au départ. Lors de cette sortie, j’ai commencé à vraiment sentir les effets de la fatigue. Cependant, j’ai de bien meilleures sensations en montée. A Allemont, le premier passage au niveau du barrage peut surprendre, car l’on ne s’imagine pas gravir la voûte du barrage. La vue sur le lac de retenue est de toute beauté et le passage sur la route en estacade change des routes traditionnelles. Dès que l’on prend à droite à Le Verney la route s’élève assez fort. La première difficulté de la journée est le col du Collet. Il faut prendre à gauche à l’entrée de Vaujany. Là c’est impressionnant : un mur ! En plus la route est pleine de graviers, ce qui par moment réduit l’adhérence. L’arrivée sur le col est impressionnante. On a une vision à presque 360° sur les vallées environnantes. Une table d’orientation permet de musarder quelques minutes. Puis il faut redescendre pour traverser Vaujany. Du fait des graviers, il faut être très prudent.
Après avoir traversé Vaujany, qui par ailleurs est assez joli, je prends la direction du col du Sabot. Le col est annoncé fermé, je vais donc essayer de monter le plus haut possible. Comme pour le premier col, la route est recouverte de gravier, et plus je monte plus la couche est épaisse. Elle peut par moment atteindre jusqu’à 10 cm. L’adhérence n’est pas terrible dans certains virages. La descente ne va pas être simple. Le col du Sabot était enneigé, je l’ai donc rejoint à pied avec le vélo dans la neige sur une cinquantaine de mètres.
Vendredi 30 mai : journée de repos avant l’étape « Marathon » de la semaine
En l’absence d’ascension à vélo, nous avons fait le choix d’une randonnée à pied direction le plateau d’Emparis.
Samedi 31 mai on quitte la Vallée de l’Oisans pour la Maurienne : Le Lautaret, Le Galibier, le Télégraphe et montée sur Valmeinier.
Voici la plus grosse étape du séjour : Le Bourg d’Oisans – Valmeinier. Nous quittons la vallée de l’Oisans pour la vallée de Maurienne sous un beau soleil. La première partie du parcours est de toute beauté. Elle longe la Romanche jusqu’à Villar-d’Arène. La route est belle et la dénivelée régulière jusqu’au col du Lautaret. Les 38 kilomètres jusqu’au Lautaret sont parcourus en 2h25. Après une séance photo et un ravitaillement bien mérité, je repars pour le col du Galibier. La dénivelée se fait plus forte. Plus je m’approche du sommet plus la température baisse et plus le vent augmente. La neige recouvre tout. Les derniers lacets avant le tunnel du Galibier sont épuisants. Le vent de face ralenti la progression et me réfrigère. Après une brève pause à la stèle en l’honneur de Henri Desgrange. Je repars pour gravir les derniers lacets qui me séparent du col. Le vent est de plus en plus fort mais c’est fait je suis au col ! Compte tenu de vent glacial, nous ne nous éternisons pas. Je me refuse même à descendre les premiers lacets en vélo tant le vent souffle fort et en rafale. Je repars donc en voiture jusqu’à la stèle dédiée à Marco Pantani. La descente sur Valloire se fera dans de meilleures conditions. Les températures remontent. La remontée sur le col du télégraphe depuis Valloire n’est pas très difficile. La route est belle et la dénivelée pas trop forte. Cette ascension est plus intéressante par l’autre versant. Les quelques kilomètres qui nous séparent de Valmeinier sont rapidement parcours. Se fut une bien belle étape d’un peu plus de 81 km et présentant une dénivelée positive de presque 2800m parcourus en un peu moins de 5h30.
Dimanche 1er juin : Le col de la Madeleine.
Ce dimanche aurait dû être une journée de repos. Mais étant en forme, j’ai décidé de profiter du beau temps pour réaliser une nouvelle ascension. J’aurais tenter la Croix de Fer depuis Saint-Jean-de-Maurienne mais la course la « Marco Pantani » emprunte ce col précisément aujourd’hui, et il y a beaucoup de concurrents. A ce sujet si j’avais su je me serais peut-être inscrit sur l’épreuve afin de me tester sur une cyclo montagnarde. Mais bon, il est trop tard, ce sera donc le col de la Madeleine depuis La Chambre. C’est un très beau col mais un col difficile car casse patte. Dès Saint-Martin-sur-la-Chambre la route s’élève assez fort. La pente est irrégulière. Il y a un court répit à Longchampt, il faut en profiter car la route s’élève de nouveau jusqu’au col. Les 20 kilomètres sont parcourus en 2h07. En raison de travaux (création de parkings) nous ne trouvons pas la borne au sommet. Après un ravitaillement bien mérité au sommet, nous sommes redescendus sur la Chambre. Super descente de belles courbes route assez large.
Lundi 2 juin : Le col du Mollard (2 fois), Le col de la Croix de Fer, puis le Glandon et retour par le col de la Croix de Fer.
Traditionnellement, je prépare mes parcours à l’avance et je m’y tiens. Mais il existe des circonstances où l’on est tenté de modifier un parcours avant le départ, il faudrait alors préparer des options. Dans le cas présent je ne l’ai pas fait cela me coûtera des efforts supplémentaires. Le veille au soir, comme j’en ai l’habitude, je regarde une dernière fois les informations sur les ascensions du lendemain : La Croix de Fer et le Glandon. Un des articles propose une option par le col du Mollard. Je me laisserais bien tenter, mais je ne change rien au parcours intégré dans mon GPS. Le lendemain, alors que je m’apprête à partir, nous sommes accostés par une dame dont la soeur réside sur le même département que nous. Nous engageons la conversion. Elle m’indique que l’ascension de la Croix de Fer par le Mollard est bien plus jolie, je me laisse tenter… Me voilà parti direction la Croix de Fer par la D 926 comme indiqué dans mon GPS et via le Mollard comme je le crois. Grave erreur, pour le Mollard j’aurais du emprunter la D110. Cette erreur de parcours va me coûter plusieurs kilomètres supplémentaires et surtout une deuxième ascension du Mollard pour reprendre la bonne route. Le col du Mollard sera gravit en 1h43. Il me faudra 26 minutes pour retrouver la D 926 et la la direction de la Croix de fer. Dans l’ensemble la route est belle jusqu’à l’intersection avec la D80. Ensuite ça se dégrade jusqu’à Saint-Sorlin-d’Arves. Après Saint-Sorlin-d’Arves, la route devient plus étroite. Le panorama est impressionnant. Avec l’altitude, le vent se fait plus sensible suivant les lacets il est de face. Le col est atteint après plus de 42 km parcourus, col du Mollard inclus. Après la traditionnelle photo, je pars pour le col du Glandon, sans grande difficultée depuis la Croix de fer. Au final cette étape aura cumulée 62.5 km pour 2983 m de dénivelée.
Epilogue