Frédéric Grappe a proposé de ne plus quantifier l’intensité d’un l’exercice à partir de la fréquence cardiaque car elle ne reflète pas toujours l’intensité à laquelle l’exercice est réellement effectué. Il existe en effet un grand délai dans la réponse de FC qui varie très peu entre les différentes zones d’intensité correspondant à des changements de rythme dus au profil du parcours ou aux aspects tactiques de la course. De même, certains facteurs peuvent faire varier à la hausse ou à la baisse la fréquence cardiaque.
En revanche, la perception subjective de l’exercice par un cycliste est significativement corrélée avec l’intensité de celui-ci (Borg, 1998). Le meilleur indice aujourd’hui est la relation entre la puissance développée et les sensations. Il ne faut jamais oublier les sensations du cycliste qui sont fondamentales pour prétendre bien calibrer l’intensité de l’effort.
L’échelle ESIE propose un modèle permettant de faire le lien entre les sensations ressenties d’un athlète et les variables physiologiques mesurées (puissance mécanique et fréquence cardiaque). Cette échelle est représentée comme dans le tableau suivant :
Ci-joint un tableau permettant de déterminer les plages de fréquence cardiaque et de puissance pour les différentes intensités :
Evaluation plages FC et PMA par rapport à Echelle ESIE
A partir de l’échelle ESIE, il devient alors possible de quantifier la charge d’entraînement en multipliant le temps passé dans chaque zone par le coefficient selon le tableau ci-dessous :
I7 = 8
I6 = 6
I5 = 4,5
I4 = 3
I3 = 2
I2 = 1,5
I1 = 1
Ainsi pour exemple avec un exercice de de travail au seuil anaérobie comprenant 3 séries de 8 x (30 secondes I4 + 2 minutes I2). 5 minutes de I1 entre chaque série.
On obtient pour chaque série (8x(3×30″))+(1,5×2′)+(1×5′) = (8×1’30 »)+(1,5×2′)+(1×5′) = 12’+3’+5′ = 20′, soit pour trois séries 1 heure de charge d’entrainement.
Voici un petit outil pour calculer la charge d’entrainement mois par mois (calculcharge)