Voici une belle aventure sur laquelle je me suis engagé, du 24 au 29 août 2014, accompagné de Thierry. C’était sans nul doute l’objectif de l’année tant par sa distance, que par la dénivelée et l’importance des cols à franchir.
Le Raid Pyrénéen
Le Raid Pyrénéen est une randonnée permanente ouverte du 1er juin au 30 septembre. Il peut se réaliser soit dans le sens Hendaye/Cerbère, soit dans le sens Cerbère/Hendaye. Le délai maximal fixé par l’organisateur pour relier la Méditerranée à l’Atlantique est de 10 jours. Nous aurions pu choisir la version à réaliser en 100 heures maximum, avec 720 km, 18 cols et 11.000 m de dénivelée. Mais quitte à s’inscrire autant le faire sur la version longue qui devait également me permettre de valider ma première liste des cent cols !
Cette version propose un parcours de 800 km présentant 28 cols à franchir et un cumule de 18.000 m de dénivelée. Les paysages de toute beauté sont venus atténuer la dureté du parcours. Notre périple nous a amené à franchir des lieux et des cols mythiques où les forçats de la route ont écrit l’histoire Pyrénéenne du tour de France. Mais l’itinéraire nous conduit également à gravir des cols moins connus mais tout aussi intéressants de part leur difficulté et leur beauté.
En 2014, 637 candidats se sont inscrits sur le Raid Pyrénéen et en 2013 se sont 520 candidats qui ont obtenus la validation de leur Raid. Ma plaque de cadre portait le n°7737 attribué dans l’ordre chronologique des inscriptions depuis la création du Raid en 1950.
Voici un lien qui vous permettra, si vous le souhaitez, d’en savoir plus sur le Raid Pyrénéen cliquez ici.
La définition des étapes
Dès le départ du projet, je souhaitais réduire quelque peu les délais pour rendre le Raid un peu plus sportif. J’envisageais notamment un format basé sur 7 étapes. Mais dans les faits, le format définitif à 6 étapes s’est imposé pour prendre en compte les contraintes de temps de mon coéquipier. Pour les connaisseurs, cette réduction du nombre d’étape à 6, rend la dureté de notre défi assez proche de celle de la Haute Route des Pyrénées. La dénivelée journalière moyenne est même sensiblement supérieure sur notre format du Raid. La seule différence, et elle est de taille, c’est l’absence de chrono et de délai réglementaire pour rejoindre l’arrivée de chaque étape. Autre différence également de taille sur le Raid Pyrénéen c’est l’absence de kinésithérapeute à l’arrivée pour la récupération.
Nous trouvant dans l’Aude deux jours auparavant, le sens Cerbère/Hendaye cet imposé de fait et nous a permis de partir directement sans perdre une journée pour la traversée.
Chaque étape a été arrêtée en deux phases. Dans un premier temps, j’ai établi un premier projet basé sur la dénivelée et le kilométrage à parcourir quotidiennement. Il prenait en compte des durées d’étapes calculées sur le base des vitesses moyennes de 10 kilomètres/heure pour les ascensions et de 50 kilomètres/heure pour les descentes. Ces moyennes se sont avérées très proches de la réalité. Puis, j’ai affiné chaque étape en prenant en compte les hébergements retenus. Au final, le format des étapes s’est établi entre 120 et 150 km et 2.200 à plus 4.200 m de dénivelée.
Le choix des hébergements pour les nuitées s’est porté prioritairement sur les chambres d’hôtes et tables d’hôtes. En effet, quitte à traverser les Pyrénées nous souhaitions rencontrer les pyrénéens. Aussi, les chambres d’hôtes et tables d’hôtes nous semblent être plus propices aux échanges que les hôtels. De ce point de vu, nous sommes entièrement satisfait.
La préparation matérielle
En matière d’équipement je disposais d’un CKT 369 équipé d’un compact 50/34 et d’une caissette en 11/28. Cette configuration m’a permis de passer partout, même dans le col de Bagargi avec plusieurs kilomètres compris entre 11 et 13%.
En termes de préparation matériel nous avions pris garde de réviser nos machines avant le départ et de nous doter de pièces de rechange au cas où. J’avais notamment en réserve : une parie de roue, deux paires de pneumatiques, trois paires de chambres à air, un jeu de patin de frein, un jeu de câbles et gaines de frein et de dérailleur, une attache rapide de chaîne, un jeu de cales look pour les pédales automatiques. Je disposais également de tous les outils adaptés à nos équipements, sans oublier une pompe à pied. Dans les faits, nous n’avons connu aucune casse, ni crevaison ! Cependant, j’ai dû changer quelques jours après le Raid mes roulements de pédalier. Aussi, à l’avenir je partirai également avec un jeu de roulement d’avance.
En matière d’électronique, je disposais d’un compteur Garmin Edge 810. Cet appareil est doté de l’outil Virtual Partner qui présente l’avantage de permettre le suivi du parcours, de signaler les changements de direction ainsi que les situations de « hors parcours » afin de les corriger en reprenant rapidement le bon itinéraire. Cependant, il est essentiel de bien préparer et de bien contrôler et recontrôler ses étapes sur la base de la feuille de route fournie par le Cyclo Club Béarnais et du positionnement des hébergements pour les nuitées. Par expérience, les erreurs de guidage ont presque toujours pour origine une erreur de planification. Par mesure de sécurité nous avions avec nous en permanence la feuille de route dans une pochette plastique, idem pour les accompagnatrices « coaches » qui disposaient également de cartes papiers et d’un GPS embarqué.
Compte tenu de l’enchaînement des étapes, il est difficile de laver et de sécher les tenues chaque soir. Aussi, je disposais d’une tenue cycliste par jour. J’ai également anticipé une éventuelle dégradation météorologique en emportant une veste mi-saison manche longue, un corsaire, une veste d’hiver ainsi qu’un gilet coupe-vent et une veste de pluie, des sur-chaussures et des gants mi-saison. Seule la veste d’hiver n’a pas pas été utilisée.
En matière de nourriture et de boissons, comme pour les vêtements, j’ai constitué des pochons par étape comprenant quatre gels énergétiques, trois barres énergétiques, deux compotes aux fruits, deux barres de pâte d’amande. Cela venait en plus du ravitaillement embarqué dans la voiture (yaourts à boire, vache qui rit, pain au lait, gâteaux de semoule et de riz…). Au fil des étapes, le ravitaillement s’est complété par des tranches de viande cuite et des arrêts dans des restaurants (omelette, croc monsieur…) pour parer au rejet du sucré qui s’est progressivement installé au bout de trois jours.
En termes de boisson, et de part mon expérience cyclosportives nous avons opté pour la Vichy-Saint-Yorre dans les bidons pour la prévention des crampes liées à la perte des minéraux. Nous alternions parfois avec de l’eau plate. Cependant, comme pour les gels énergétiques, j’ai connu un rejet progressif du Vichy-Saint-Yorre. Avec le recul, il faudrait prendre à chaque ravitaillement un bidon de Vichy et un bidon d’eau plate et consommer les deux bidons alternativement.
Ma préparation physique
Enchaîner les étapes et gérer la récupération a été un véritable challenge et aussi un saut dans l’inconnu. Lors de la préparation, je me suis immanquablement interrogé sur mes capacités à endurer et à récupérer. Heureusement, de nombreux sites internet proposent des plans d’entraînement et prodiguent des conseils. Pour ma part j’ai utilisé celui dédié à la Haute Route des Pyrénées pour compléter mon plan d’entraînement essentiellement orienté « cyclosportives ». J’ai notamment beaucoup travaillé le foncier, le fractionné en côte, la force. Sur les derniers mois j’ai cumulé six jours d’entraînement par semaine avec parfois deux entraînements par jour.
Pour développer mes capacités à enchaîner les étapes, j’ai enchaîné chaque week-end deux sorties cumulant entre 150 et 190 kilomètres. En réservant les séances en semaine au travail de force, au fractionné (PMA et VO2 max) et à la vélocité. J’ai également mis à profit les week-ends de trois jours des 14 juillet et 15 août pour cumuler sur chacun d’eux trois sorties de plus de 100 km. La première série a été je dois l’avouer difficile. Mais la deuxième m’a véritablement paru plus facile.
Pour travailler ma capacité à grimper j’ai fait deux choix : participer le plus possible au Trophée de Bourgogne des cyclosportives et programmer un séjour dans les vallées de l’Oisans et de la Maurienne. Le premier choix m’a permis de développer mes capacités d’endurance et de vitesse d’ascension. Le second m’a permis de travailler la technique de pédalage et l’endurance sur de longs cols pentus (Alpes d’Huez, Galibier, Madeleine, Croix de Fer…) et m’a également permis de travailler l’enchaînement des cols. Et là l’objectif a été atteint bien au-delà des mes attentes.
Au final je suis arrivé au Raid avec presque 8000 km dans les jambes. Je suis globalement satisfait de ma préparation physique, même s’il est toujours possible de l’améliorer.
Notre aventure
Ce Raid a donc été pour nous un véritable défi en matière d’effort et de gestion et un plongeons dans l’inconnu des épreuves à étapes ! Il reste aussi une belle traversée d’Est en Ouest des Pyrénées. Relier Cerbère à Hendaye, la Méditerranée à l’Atlantique qu’elle belle idée !
Voici notre parcours :
Etape 1 : Cerbère/Mosset (134,25 km – Dénivelé 2396m).
Ce devait être une petite mise en jambe de 128 km. En fait, cette première étape n’a pas été simple ! Le départ prévu pour 10h00 du matin a été retardé par une circulation très ralentie jusqu’à Cerbère et ce n’est qu’à 12h15 que nous avons pu nous élancer en ayant au préalable fait tamponner le carnet de route. Le début de parcours est assez casse-patte. En partant de Cerbère on a peu de temps pour s’échauffer ça monte immédiatement. Les paysages bordant la D914 sont merveilleux, la méditerranée et ses criques à droite, les montagnes à gauche. Mais gare aux voitures, la route est encombrée et étroite. Aussi, on aspire à arriver assez vite dans la montagne pour quitter tout ce tumulte et ces voitures qui parfois nous rasent de trop près et nous interdisent de profiter sereinement de la vue. Collioure, Port-Vendres puis Argelès-sur-Mer sont laissés derrière nous après 1h13 d’effort. A partir de Sorède la circulation se calme et la route devient un peu plus plate. De Montesquieux-les-Albères jusqu’à Le Boulou nous empruntons la voie verte, on peut souffler ! Le Boulou est le deuxième point de contrôle du parcours. Nous devons donc faire tamponner le carnet de route, mais trouver un commerçant ouvert un dimanche après-midi n’est pas chose facile. Même la gare SNCF est fermée. Après de multiples tours et retours nous trouvons enfin un bar ouvert. Ce sera donc un coup de tampon et une limonade car il commence à faire chaud. Dès Saint-Jean-Pla-de-Corts nous entrons dans le vif du sujet. Les premières dénivelées arrivent, ainsi que les premiers cols. Dès maintenant ils vont s’enchaîner jour après jour. Pour cette première étape se sera les cols de Llauro, de Rimbaut, de Fourtou, de Del Rang, de Del Ram, de Xatard et enfin de Palomère.
Rapidement, la chaleur s’installe sur le parcours pour atteindre 39°C. Or, notre organisme n’y est pas préparé. Et la logistique ne suit pas, nous contraignant à rechercher de l’eau. Il faut nous réorganiser pour les étapes à suivre. Nous arrivons vers 20h à la chambre d’hôtes, en nous étant assuré de faire tamponner le carnet de route à Molitg-les-Bains. Thierry est éprouvé par cette première étape. Pour ma part, après un passage à vide après le col de Llauro du fait de la chaleur je me suis refait une santé avec la fraîcheur du soir et termine l’étape dans de relatives bonnes dispositions. Dans ces conditions, la journée du lendemain s’annonce difficile.
Etape 2 : Mosset/Tarascon-sur-Ariège (Saurat) (133,8 km – Dénivelé 3745 m).
Nous quittons Mosset vers 10h00 pour cette deuxième étape qui s’est avérée être l’une des plus difficiles du Raid ! Dès le départ ça monte vers le col de Jau. La pente moyenne de 5,9% n’est pas très élevée mais en guise de réveil musculaire c’est un peu brutal. Les 13,5 km d’ascension sont avalés pour ma part en 1h22. Le sommet est de toute beauté. Pas un bruit, malgré la présence d’un vendeur de glaces et de boissons…tout aspire à la contemplation. Nos épouses décident d’une randonnée bucolique pendant que nous enchaînons, sans perdre trop de temps, l’ascension du col de Garabeil ou Garavel. Il y a deux orthographes. Il semblerait que Garabeil soit la prononciation de Garavel en occitan. Ce col n’est pas bien difficile avec 10 km d’ascension à 6,5% de moyenne, mais il précède l’ascension du col de Pailhères. Je le monte au train en essayant d’en garder pour le gros morceau du jour. La chaleur monte de plus en plus, heureusement quelques fontaines nous offrent de l’eau bien fraîche pour nous rafraîchir. La plupart ne sont pas potables, mais pour mouiller un bandana ou un maillot cela suffit et apporte un grand coup de fraîcheur. Au sommet nous croisons un groupe également engagé sur le Raid mais dans le sens Hendaye/Cerbère. Après un premier ravitaillement, nous attaquons la descente et cheminons ensuite en fond de vallée jusqu’à Usson-les-Bains. Nous voilà au pied de ce qui va être l’ascension la plus douloureuse du Raid. Je passe Rouze et Mijanès relativement bien, mais j’ai de plus en plus chaud et je vide mes bidons de 800 ml assez rapidement. Heureusement, la fontaine d’eau potable en sortie de Mijanès me permet de refaire le plein. Compte tenu de la pente qui oscille autour de 12%, mon coéquipier choisi de ne pas s’arrêter. La chaleur continue de faire son effet. L’ascension se termine par une série de lacets et ce n’est pas la partie la plus facile. J’entame cette dernière partie de l’ascension avec des crampes au niveau des quadriceps. Je manque d’eau, j’essaye d’économiser ce qui me reste pour ne pas finir les derniers kilomètres à sec. Je termine l’ascension au mental. Le col est franchi après 2h15 d’effort. Le col de Pailhères se situe en zone d’alpage. Les chevaux en liberté y font toujours le spectacle. Après un deuxième ravitaillement bien venu, il nous faut reprendre rapidement notre chemin pour arriver pour 19h00 à la chambre d’hôtes. Nous nous engageons dans la descente vers le pied du col de la Chioula. Le col est assez court 8,5 km, par contre ses passages à 10% sont difficiles pour Thierry. Pour ma part je me suis refait une santé et arrive sans trop de dégât au sommet du col. Les cols de D’En Ferret et de Marmare sont rapidement franchis car en légère descente par rapport a celui de la Chioula. Le final par la route de la corniche assez casse-patte. Il finira le travail de sape. Nous rejoignons Saurat en voiture depuis Tarascon-sur-Ariège, ville d’arrivée de l’étape. Le soir même Thierry prend la décision de s’accorder une journée de repos le lendemain. Je partirais donc seul demain pour la troisième étape.
Etape 3 : Saurat – Melles (158.179km, Dénivelé 4162m).
La nuit à la chambre d’hôtes Lo Telh à Saurat a été excellente. J’en profite pour la recommander vivement tant pour l’accueil que pour la qualité des couchages et du repas. En effet, tout est fait maison y compris le pain. Nous nous y sommes régalés. Et les hôtes sont vraiment charmants et avenants. N’hésitez pas à vous y arrêter.
Thierry n’a pas changé d’avis : il s’accorde une journée de repos pour mieux repartir ensuite sur l’étape 4 et le Tourmalet. Aussi, c’est donc seul que je prends le départ de cette troisième étape. C’est la plus longue du Raid, mais c’est aussi celle qui présente le plus de dénivelée. L’étape de la veille a laissé des traces : mes jambes sont lourdes et malgré la qualité de la chambre d’hôtes la nuit me semble avoir été trop courte. Je vais devoir gérer pour franchir les 6 cols du jour. Nous décidons avec mon coach préféré d’avoir un ravitaillement tous les dix kilomètres maximum afin de favoriser l’hydratation et prévenir le risque de crampes. Je m’élance donc en direction de la première difficulté de la journée : le Port de Lers. L’ascension de près de 11 km présente une pente moyenne de 7,02% avec un maximum de 10,9%. Ce n’est pas idéal pour un réveil musculaire mais les 14 km de liaison entre Tarascon et Vicdessos m’ont permis de m’échauffer convenablement. L’ascension est agréable, une grande partie du parcours se trouve à l’ombre ce qui atténue les effets de la chaleur qui monte progressivement. Les 25 kilomètres reliant Tarascon au col du Port de Lers sont avalés en 1h50. La vue depuis le col est sublime. J’en profite pour me ravitailler. Les jambes vont de mieux en mieux. Je m’élance donc dans la descente vers le pied du col d’Agnès.
Une rencontre avec une vache au beau milieu de la route m’incite à rester concentré pour éviter une éventuelle collision. La descente est un peu encombrée au départ en raison de la présence d’une aire de décollage de parapentes. Mais la suite est très agréable. Les montagnes environnantes sont d’un vert soutenu que seuls quelques névés viennent piqueter de blanc. J’arrive rapidement au pied du col d’Agnès. L’ascension commence réellement à hauteur de l’étang de Lers. Alors que j’entame les premiers hectomètres d’ascension, un chien viens se jeter dans mes roues. J’évite la chute de justesse. Les maîtres du chien picniquent sur un rocher et semblent se moquer totalement du fait que leur animal se trouve en liberté au bord d’une route fréquentée par des cyclistes et au beau milieu du parc naturel régional des Pyrénées Ariègeoises. Je reprends ma route et clos l’ascension du Col d’Agnès en 33 minutes, descente du col du Port de Lers comprise. Je ne m’arrête pas et me lance immédiatement dans la descente vers les cols de Latrape. Les 5 km d’ascension depuis Aulus-les-Bains sont avalés, sous le cagnard, en 30 minutes. Je m’accorde alors une pause au restaurant situé au sommet, car je commence à saturer des gels et barres énergétiques. Je me lance, après ce bref ravitaillement, dans la descente vers le col de la Core via le point de contrôle situé à SEIX. Le temps commence à se couvrir j’ai quelques craintes pour la fin de l’étape. 1h50 plus tard j’atteinds le col de la Core après presque 14 km d’effort. Après une rapide photo pour immortaliser l’instant je m’élance vers le col du Portet d’Aspet. Si j’ai un peu souffert de la chaleur dans l’ascension du col de la Core, je me refais une santé dans sa descente. Et c’est avec une allure de cyclosportive à plus de 30 km/h que je rejoins le col du Portet d’Aspet qui ne présente pas de grande difficulté. Je ne m’attarde pas au col du Portet d’Aspet et entame la descente. Je prends quelques minute pour me recueillir sur la stèle de Fabio Casartelli qui est décédé accidentellement dans la descente. Quelques minutes plus tard j’attaque l’ascension du col de Menté. Je monte au train, en serrant les dents dans les passages les plus difficiles à plus de 10%. Après plus de 10 km d’ascension, j’atteinds le sommet au mental. Après la traditionnelle photo souvenir, nous rejoignons Melles où se trouve la chambre d’hôtes que nous atteignons après 19h30 et 9h08 de vélo. j’arrive épuisé. La fatigue est telle que je suis incapable de me concentrer pour indiquer à notre hôtesse le nom de la commune d’où je suis parti le matin même. Après une bonne douche et avoir absorbé des fruits secs et une boisson sucrée les choses s’améliorent nettement.
Etape 4 : Melles – Luz-Saint-Sauveur (129.91 km, Dénivelé 4147m).
La nuit, une fois de plus a été trop courte. J’ai les jambes lourdes et très contractées. La fatigue s’installe petit à petit, et pourtant nous avons encore devant nous une grosse étape. Elle est certes plus courte mais avec une grosse dénivelée. Comme prévu Thierry est de retour. La difficulté du jour sera l’enchaînement du Tourmalet par Sainte-Marie-de-Campan après avoir gravi les cols du Portillon, de Peyresourde et de l’Aspin. je connais très bien le final de cette étape pour avoir déjà gravi les cols d’Aspin et du Tourmalet par les mêmes versants. Ce sera un avantage pour moi.
Nous rejoignons en voiture la douane de Melles au bord de la route nationale d’où nous nous élançons. En plus de la fatigue et des courbatures, je souffre de deux énormes ampoules au niveau des appuis sur la selle. L’une d’elle fait 3 cm de diamètre. Malgré les pansements et la pommade anti-frottements la position assise est de plus en plus difficile à tenir. A ma demande nous partons doucement pour que je puisse m’échauffer convenablement. Cette recette a fonctionné sur l’étape d’hier, j’espère qu’elle va fonctionner aujourd’hui. Thierry joue le rôle de lièvre et me coupe le vent. Je l’en remercie ! Nous entrons immédiatement en Espagne en direction du col de Portillon. La circulation sur la route nationale est supportable mais quand même soutenue. Nous arrivons assez rapidement au pied du col du Portillon. Thierry part devant. Je préfère monter à ma cadence. Les muscles s’assouplissent doucement mais j’ai encore l’impression d’avoir des contractures au niveau des quadriceps. La route est belle et suffisamment large pour ne pas subir la circulation. Les sommets sont dans les nuages. Thierry augmente progressivement son écart avec moi. Mais je reste concentré sur mon objectif : franchir tous les cols du jour au train sans chercher à faire un temps. Le brouillard apporte une fraîcheur revigorante. J’atteinds le col du Portillon au bout de 1h23 et presque 9 km d’ascension. Au sommet, je refais mes pansements avec l’aide de mon coach. La douleur me contraint à avoir une mauvaise position, je crains donc que la situation empire.
Nous repartons pour le col de Peyresourde. Côté muscle ça s’améliore. Etant meilleur descendeur que Thierry, je pars devant dans la descente et en profite pour éliminer le maximum l’acide lactique de l’ascension en moulinant le plus possible. Cela semble fonctionner. Les dix kilomètres de descente sont donc rapidement avalés. Je dois me concentrer dans la traversée de Bagnères-de-Luchon qui n’est pas simple. Heureusement mon Edge 810 me permet de rester sur le parcours. Thierry me rejoint au bas de l’ascension du col de Peyresourde. L’ascension d’environ 14 km est réalisée en 1h24 malgré des passage à 11%. Cependant, je termine les 3 derniers kilomètres sans une goutte d’eau. Ce qui n’est pas idéal dans ma situation musculaire. Nathalie, profite de son passage à Bagnères-de-Luchon pour faire des achats dans une pharmacie : Vaseline contre le frottement et huiles essentielles (Tégarome) à mélanger à de la Biafine pour accélérer la cicatrisation des ampoules. Avec le recul, je peux le dire le mélange est efficace.
Je me restaure sans trop tarder et me lance dans la descente vers le col d’Aspin. Une fois de plus je prends de l’avance dans la descente en sachant que Thierry me rattrapera dans la montée. La jonction se fait au milieu de la montée. Les pansements tiennent. La douleur est plus supportable. Côté muscle ça va de mieux en mieux. Je gère au mieux et termine même les 12 km d’ascension juste derrière Thierry. Je complète mes bidons et m’élance dans la descente de l’Aspin vers Sainte-Marie-de-Campan. Sainte-Marie-de-Campan est atteinte en 18 minutes. Il est 16 h, je suis dans les temps prévu dans le roadbook. J’attaque sans tarder les 17 km d’ascension du Tourmalet. Je sais que le plus dur de l’ascension arrivera à partir des paravalanches de la Mongie. Je ne sens plus aucune contracture et si la fatigue est là, la volonté de terminer cette étape me donne des ailes. Comme sur les autres étapes, j’attaque le final dans de meilleures conditions qu’au départ. Je prend soin de bien m’alimenter. Je complète mes bidons un peu avant la Mongie. J’ai cependant quelques craintes sur notre capacité à pouvoir franchir le Tourmalet. Le sommet est complètement bouché. Même, la Mongie est dans le brouillard. Mais alors que nous arrivons au pied de la Mongie un « miracle » se produit. Le ciel se dégage d’un seul coup le Tourmalet apparaît sous un soleil radieux. Maintenant je sais que ça va passer !
Thierry en profite pour me rattraper au niveau du 1er parking. Pour ma part je fais le choix de prendre du ravitaillement pour le final et laisse partir Thierry. Le final se fait au train sous le soleil. Les lacets sont interminables, mais j’arrive. La dernière rampe est avalée, le col est franchi. Je ne veux pas le dire, mais je sais que le plus dur est fait. Car excepté le col de Marie Blanque, je connais les cols prévus le lendemain pour les avoir déjà gravis (Bordères, Soulor et Aubisque) et la dernière étape ne présente pas de difficultés insurmontables. Nathalie m’avouera plus tard qu’elle a eu peur vu la dureté de l’étape et le cumul des étapes précédentes. Pour ma part, je me suis refusé à penser à l’effort global qu’il me restait à faire, j’ai pris chaque difficulté l’une après l’autre en me concentrant uniquement sur la difficulté du moment et en me projetant mentalement en haut du col. Cela a payé ! Pour Thierry le Tourmalet était l’objectif du jour ! Nous immortalisons l’événement par une photo sous le géant du Tourmalet. Des nuages qui remontent à flanc de montagne sont propices à de très belles photos. Thierry n’hésite pas et mitraille le paysage. J’en profite pour faire tamponner mon carnet de route avant que nous nous élancions vers Luz-Saint-Sauveur. La route a été totalement refaite, les courbes sont belles et la température est idéale pour la descente. A plusieurs reprises je frôle les 70 km/h, je savoure ses conditions exceptionnelles. C’est pour moi un vrai plaisir.
Après cette étape d’anthologie, Thierry décide de s’accorder une deuxième journée de repos le lendemain.
Etape 5 : Luz-Saint-Sauveur – Larrau (141.758 km, Dénivelé 3464 m).
Voila encore une belle étape que je connais bien, pour avoir gravi presque tous ses cols Bordères, Soulor et Aubisque en 2013. Cependant, la route qui mène au col des Bordères est assez compliquée à partir de Saint Savin c’est à ce moment que mon Edge décide de ne pas fonctionner correctement. Il me faudra le relancer plusieurs fois pour qu’il daigne enfin me guider sur l’itinéraire. Mais le dysfonctionnement m’accompagnera jusqu’à la fin de l’étape où je ne sais pour quelle raison il refusera d’enregistrer les données en restant totalement bloqué. Le col des Bordères est rapidement franchi après une photo avec ma dévouée directrice sportive, je m’élance vers le col du Soulor. Les jambes sont moins lourdes et mes douleurs au niveau des appuis sur la selle sont de plus en plus supportables. Aussi, j’attaque la montée du Soulor dans de relatives bonnes conditions. Comme tous les jours la chaleur monte progressivement. Le col est très encombré. De nombreux cycliste belge ont fait le déplacement pour l’épreuve « Climbing for Life » organisée sur le Tourmalet, et certains d’entre-eux sont venu se confronter au Soulor et à l’Aubisque en guise de préparation. Aussi, contrairement aux autres étapes, c’est très entouré que je grimpe vers le Soulor. L’ascension est rapidement avalée. Et après la traditionnelle photo sous le panneau, je m’élance vers l’Aubisque. Ce col ne présente pas de grande difficulté sur ce versant, même si après le cumul des étapes précédentes le final est un peu usant. Je profite du sommet pour me restaurer et avaler une omelette de l’Aubisque que je recommande (une tranche de jambon de pays avec une bonne omelette et une salade) ça change des gels et barres de céréales et cela reste assez digeste.
Thierry et Catherine nous rejoignent alors que je vais m’élancer dans la descente pour rejoindre le pied du dernier col du jour : le col de Marie Blanque. La descente de l’Aubisque est assez rapide, même s’il faut rester concentré car sur certains passages le revêtement est vraiment dégradé. Je traverse rapidement Eaux-Bonnes puis Laruns. La route s’aplatit et je rejoins à plus de 30km/h le pied de la dernière difficulté du jour.
Je pensais le col de Marie Blanque assez facile. C’était sans compter sur un départ assez pentu et sur la fin avec un passage à près de 12 %. Entre les deux, effectivement, des passages présentant de très faibles pourcentages qui permettent de récupérer. Peu avant le sommet, et en sortie de la portion à 12%, je manque de me faire renverser par un bus qui prend toute la route dans un virage et qui manque de me bousculer avec son pare-choc alors que je suis sur l’extrême droite de ma voie. Je suis contraint de déchausser de toute urgence pour ne pas tomber. Pas un mot d’excuse, pas un geste le conducteur continu comme si de rien n’était sans même casser sa vitesse. Ma frayeur est vite atténué par un moment d’hilarité. En effet tout au long de mon ascension j’ai bien entendu des bruits d’hélicoptères. Et en arrivant à quelques hectomètres du sommet dans l’entrée d’une courbe, je croise un homme seul habillé en tenue de camouflage. A ce moment là j’aurais du appuyé sur la télécommande de ma Gopro, il se met à crier ; »pour le cycliste avec une caméra sur la tête on salue » au début je ne comprends pas, mais j’entends une rumeur monter au fur et à mesure que je progresse dans la courbe et d’un seul coup apparaît une troupe de fantassins en file indienne. Toute la petite troupe sous les ordres de leur chef de section me salue en criant tantôt d’un simple geste la main, tantôt en secouant les bras au-dessus de leur tête. Une belle haie d’honneur dans le final de Marie-Blanque. Nous sommes morts de rire eux comme moi. Du coup, j’en oublie la dénivelée et arrive sans m’en apercevoir au sommet du col. La liaison avec Larrau est attaqué et est un peu longue. Les paysages ont changé, l’architecture aussi. Nous arrivons au pays Basque. La météo change également et la tournure que prend le ciel ne laisse rien présager de bon. J’arrive à l’hôtel un peu tardivement et un peu moins fatigué que les jours précédent. Demain c’est déjà le dernier jour et la dernière étape.
Etape 6 : Larrau – Hendaye (122,826 km – Dénivelé 1932m).
Au réveil nous ne pouvons que constater le changement radical de la météo : nous sommes dans les nuages, le crachin pénétrant mouille tout et la température à sérieusement baissée. Des orages ont éclaté dans la nuit même si pris d’un sommeil profond je n’ai pas entendu.
L’étape du jour est assez courte un peu plus de 120 km et présente une dénivelée d’un peu moins de 2000 m. Ce matin est un peu spécial : l’approche de l’arrivée me rend un peu euphorique et incite au relâchement, mais en même temps je sais que je dois rester concentré car le brouillard et la pluie ne vont pas nous faciliter la tâche.
Nous nous élançons pour rejoindre le col de Bagargi. L’ascension de ce col par Larrau n’est pas simple ! C’est même la difficulté du jour. La pente moyenne est donnée pour 8,5% sur presque 10 km d’ascension. Les deux premiers kilomètres sont assez faciles. Ensuite on a un kilomètre à plus de 8% ensuite ça revient à 3,5%. Il faut en profiter pour récupérer car après c’est très très dur, car la pente oscille sur quatre kilomètres entre 10,3 et 12,8% (10.3 – 12.8 -11,4 – 12.8). Les panneaux en bord de route indiquent même des pourcentages à 13% sur 1 km. ensuite ça redescend 9.7 pour se terminer à 8,5%. Et nous faisons l’ascension dans le brouillard avec une visibilité réduite parfois à 5 m. C’est la première fois que je gravi un col dans de telles conditions : des kilomètres consécutifs avec de telles dénivelées, et une ascension à l’aveugle dans en environnement cotoneux, humide et frais. Autant le dire, dans de telles conditions la progression se fait au mental. On ne peut pas anticiper le moindre replat pour récupérer, l’ascension paraît durer une éternité et on ne sait pas où l’on va. Seuls les panneaux nous indiquent tous les kilomètres l’altitude, la distance et la pente du kilomètre à venir. Et là c’est un peu comme une torture mentale plus c’est dur plus les panneaux vous annoncent des kilomètres difficiles. Malgré tout je me sens bien ! Comme dit un collègue « Le problème avec notre corps c’est qu’il s’adapte toujours lorsque l’écurie approche ».
Le col est atteint après 1h08 d’effort. La partie la plus dure de la journée est franchie. Une sensation de joie et de bien être me gagne. Nous sommes moins pressé, nous prenons du temps pour la photo. Mais il nous faut repartir pour rejoindre Hendaye.
Nous nous engageons dans la descente avec prudence car la route est mouillée et le froid vient nous saisir ! Un arrêt s’impose et nous arrêtons nos coaches pour récupérer nos vestes de mi-saison et pour ma part mes gants longs. Nous repartons aussitôt pour le col du Burdincurucheta. Les paysages changent très vite. Nous savourons ! Plus question de nous presser, nous roulons de front tout en discutant. Le crachin semble vouloir s’arrêter, le brouillard s’éclaircit progressivement la météo s’améliore. Le col est atteint en 25 minutes. Après la traditionnelle photo, nous nous élançons vers Saint-Jean-Pied-de-Port qui sera l’occasion de nous restaurer d’une omelette pendant que nos accompagnatrices partent explorer la ville. L’omelette est bonne, j’y prend goût. Nous repartons ensuite direction Espelette où je dois faire tamponner mon carnet de route. Le parcours nous faisant passer en périphérie de la ville devant la chocolaterie Anton, je jette mon dévolu sur un snack situé a côté de la chocolaterie. La dame semble être rompue à l’épreuve du tampon et un peu agacé d’être sollicitée. Elle me taquine un peu : vous n’avez pas de déchets à jeter ? Vous n’avez pas besoin d’eau ?… », mais accepte de me donner le précieux sésame nécessaire à la validation du Raid. Nous repartons en direction du col de Saint Ignace puis d’Hendaye qui se trouve à environs 40 km. La route chemine le long de la frontière, la circulation est parfois assez soutenue. En chemin, un peu avant le col de Saint Ignace nous retrouvons un cycliste qui nous accompagnera jusqu’a l’entrée de Saint-Jean-de-Luz. Ce col ne présente pas de grande difficulté. Il est gravi à une vitesse assez soutenue. Passé le col, nous arrivons devant la gare du petit train de la Rhune. Cheminot oblige, Thierry se serait bien arrêté quelques instants, mais nous devons continuer notre route.
Nous atteignons assez rapidement Saint-Jean-de-Luz. Nous laissons partir notre accompagnateur qui semble avoir des fourmis dans les jambes. Pour nous la fin de parcours sera plutôt orienté lenteur et contemplation même si la circulation devient dense. Faire passer le parcours du Raid par la route de la corniche qu’elle excellente idée pour clore plus de 800 km de Raid Pyrénéen ! Félicitations aux organisateurs. La rencontre avec l’océan est magnifique, Je suis sur un nuage. Thierry fini l’étape en forme. Il accélère dans chaque côte et roule devant. Pour ma part après 800 km j’aspire à la contemplation ! Je flâne, je déguste !!! Le panneaux Hendaye apparaît au bout d’une ligne droite de la piste cyclable. Et comme une joie n’arrive jamais seule c’est au moment précis où je lève mon vélo sous le panneaux que nos coaches arrivent également en voiture à hauteur du même panneau. C’est donc sous un concert de klaxonnes que Thierry immortalise l’événement. Nous rejoignons le boulevard de la mer à Hendaye lieu d’arrivée officiel. 17h15 c’est déjà fini, nous terminons cette étape après 5h37 de vélo et 122 km .
Le Raid prend fin, nous avons relié la Méditerrannée à l’Atlantique en 6 jours, 5 heures et 15 minutes. Au total j’ai cumulé 40 heures, 01 minute et 21 secondes de vélo pour parcourir 820 kilomètres et 18761 mètres de dénivelée. Si l’on rajoute les périodes dédiées au ravitaillement et à la recherche d’eau la durée total des six étapes passe à 49h10’08. j’ai consommé quelques 18.736 kcal. Mais surtout, j’ai gravé dans ma mémoire des moments inoubliables ! Je sors de ce Raid riche d’une expérience qui vaut d’être vécue. Ce défit m’a permis d’explorer mes propres capacités physiologiques et physiques, même si avec le recul je ne pense pas avoir été au bout de mes limites. J’ai souvent été au-delà ce que je fais en entrainement et en épreuve cyclosportive. J’ai parfois souffert. Mais, je sort de ce Raid en assez bonne forme, certes fatigué, certes endolorie au niveau des appuis sur la selle, mais je n’ai eu à subir aucune blessure musculaire ou articulaire.
Mentalement, je sors également grandi de ce défi. A aucun moment je n’ai eu ni l’envie ni même l’idée d’abandonner. J’ai tenu en prenant chaque difficulté l’une après l’autre. Parfois même la difficulté de la pente et l’idée de l’exploit personnel me motivaient, me donnaient des ailes.
En terme de préparation physique, le bilan du Raid ma permis de valider mon plan d’entrainement. Je vais certes l’améliorer pour continuer à progresser en vitesse d’ascension notamment. Mais du point de vue endurance, force et vélocité je suis satisfait.
D’un point de vue technique, là aussi je pense avoir progresser. Je suis plus efficace en danseuse. J’ai de bien meilleures sensations de pédalage en termes de tirage et de pédaler rond.
Enfin ce Raid Pyrénéen m’a également permis de valider d’autres projets de défis. J’envisage notamment, pour les deux prochaines années, de m’engager sur la randonnée alpine en reliant la Méditerranée à l’Adriatique. J’espère que Mon coach pourra de nouveau reprendre son vélo et m’accompagner dans certaines ascensions.
J’adresse tous mes remerciement au Cyclo Club Béarnais pour l’organisation de ce Raid et pour leur disponibilités. Je remercie, Nathalie pour son dévouement. Etre coach, directrice sportif et soigneur sur une telle aventure n’est pas simple. La réussite de ce Raid est aussi le résultat d’un travail d’équipe entre l’intendance et les cyclogrimpeurs. Un grand merci aussi à Thierry qui après une défaillance dans l’étape n°2, qui l’a contraint à prendre une journée de repos, s’est ensuite mis à mon service en assurant un rôle important de poisson pilote dans les liaisons en me coupant le vent, et en m’encourageant dans les passages difficiles.