La feuille de route est un élément obligatoire de l’inscription. Un modèle vierge est fourni par l’amicale de Diagonale de France sur la page suivante : https://ffvelo.fr/inscriptions-en-ligne/diagonales-de-france/
Ce modèle se présente sous la forme d’un fichier Excel. A première vue, son emploi semble assez complexe avec des cellules automatique, des cellules à remplir. Heureusement, l’amicale met également à disposition des candidats une notice d’utilisation « Mode opératoire ». https://d3bj4phjcy77b9.cloudfront.net/16958/FEUILLE%20DE%20ROUTE%20Mode%20op%C3%A9ratoire%20VF_koq27b0si5.pdf .
Aussi, à l’usage, on se familiarise rapidement avec ce formulaire qui répond au attente du délégué et nous fournis certaines informations importantes.

Cependant, une question demeure et elle est essentielle : « Quel est l’objectif de cette feuille de route ? ». Est-ce un roadbook ou juste un listing des villes de départ et d’arrivée, ainsi que des villes de pointage du carnet de route ? Le mode opératoire répond à cette question sans réellement imposer de contraintes :
- Permettre au Délégué́ Fédéral de vérifier que la Diagonale prévue est conforme aux divers articles du règlement. (Délais, kilométrage, contrôles). Cela signifie qu’au minimum doivent y figurer les villes de départ, d’arrivée, et celles où sera tamponner notre carnet de route avec les distances kilométriques pour chacune d’elle.
- Servir de guide et de repère aux diagonalistes lors de leur progression. Sur ce dernier point, il est donc nécessaire qu’elle soit la plus précise possible et comporte tous les renseignements complémentaires jugés utiles. Il s’agit là d’une recommandation, car chacun peut avoir une définition différente des termes guide et repère et de l’utile. Au vue de quelques photos sur la page Facebook de l’association, pour certains diagonalistes la feuille de route pour une étape quotidienne comprend mois de dix lignes, alors qu’en recensant toutes les communes traversées nous somme plutôt entre soixante-dix et cent lignes.
Depuis l’expérience vécue sur ma diagonale Dunkerque – Perpignan, je suis convaincu que la feuille de route doit-être un véritable roadbook ! Sur cette diagonale, suite à de fortes précipitations le premier jour, j’ai définitivement perdu mon compteur à la mi-journée du deuxième jour. J’étais alors en pleine campagne et en plein dans la diagonale du vide. J’ai bien cherché à relancer mon appareil. J’ai testé toutes les solutions pour le réinitialiser, en vain. En pareil situation, le temps passe très vite, et le temps perdu se rattrape difficilement, surtout lorsque l’on se trouve dans une région inconnue, en plein au milieu des champs loin de tout marchand de cycles. Les solutions pour rester sur la trace et dans les délais sont peu nombreuses. Par chance, je disposais d’un vieux GPS Garmin Edge 820 de secours, mais en fin de vie. L’écran a perdu ses cellules sur toute sa périphérie, réduisant l’affichage lisible à un rectangle de trois centimètres sur deux. De même, le contraste en plein soleil est quasi nul, m’obligeant parfois à m’arrêter pour pouvoir lire les informations affichées sur l’écran. Le fichier pour un parcours de plus de trois-cents kilomètres était trop lourd pour permettre le lancement rapide du guidage. Je ne pouvais plus attendre, je devais repartir le temps que le GPS de secours se lance et que le guidage fonctionne, mais vers où ? Dans quelle direction ? Vers quelle ville ? Et si le deuxième compteur me lâche à son tour que faire ? Par chance, j’avais stocké ma feuille de route sur la carte SD de mon téléphone portable. Par chance, j’y avais intégré toutes les communes et toutes les routes empruntées. Avec le recul, cette organisation a contribué à sauvé ma diagonale. Grâce à Google Maps, j’ai pu me positionner géographiquement et sur ma feuille de route. Grâce à la finesse des informations sur ma feuille de route, j’ai pu rester sur la trace, même si parfois, j’ai un peu « tricoté » pour trouver une nouvelle direction. Le guidage sur l’ancien compteur a mis plus d’une heure à se lancer. Il lui fallait installer le parcours, lancer le guidage sans repartir du début du parcours, mais depuis un point au milieu du parcours et alors que je continuais à progresser.
1 – La préparation de la feuille de route :
En préalable à la feuille de route, il est impératif de disposer d’une trace qu’elle soit ou non-définitive. Ensuite, j’utilise les données « Communes » chargées dans l’application SIG QGIS. Ces données s’affichent sous la forme de polygones rouges dans l’image ci-dessous. Et le parcours en violet.

Si j’utilise QGIS, c’est essentiellement pour me faciliter la tâche. Et je l’avoue, il le fait à la perfection grâce à ses outils d’analyse et notamment à l’outil « intersection (multiple) ». Dans les données source, je sélectionne mon parcours et dans la couche de superposition, je sélectionne les données Communes.

Il est important de noter que dans le gestionnaire de couche, la couche « commune AD » doit se situer au-dessus de la couche du parcours « Diagonale Hendaye-Dunkerque » dans l’exemple. C’est une spécificité des SIG, l’ordre des couches dans le gestionnaire de couche à un impact sur les analyses spatiales.

On lance l’analyse :

Il s’affiche alors le fichier « Intersection » dans le gestionnaire de couche.

En cliquant dessus une fenêtre « Menu » s’ouvre. En sélectionnant le menu « Exporter », on va pouvoir exporter le fichier au format Excel.


Une fois le fichier Excel enregistré, il reste à l’ouvrir. Je dispose des données géoréférencée en X et Y qui sont liées à l’intersection entre le parcours et les communes traversées.

Modifier le fichier Excel
Dans le fichier Excel, chaque modification de tronçon de parcours dans une commune, créait autant de ligne de donnée pour cette commune, pour réaliser un Roadbook par commune, il faut supprimer les doublons. Pour supprimer les valeurs en double, il faut dans un premier temps sélectionner la colonne qui contient les noms de communes que l’on souhaite utiliser. Puis dans le bandeau Excel aller sur Données > Outils de données > Supprimer les doublons.

J’obtiens alors un fichier comprenant une seule ligne par commune. Il me reste plus qu’à copier la colonne « Nom de commune » pour ensuite la coller dans la feuille de route, et j’ai alors la liste des communes interceptées par le parcours. Il est à noter que les communes s’affichent dans l’ordre de la progression. Sur l’exemple la ville d’Hendaye apparaît bien sur la première ligne, puis Urrugne…

Il me reste ensuite à renseigner les différentes informations demandées dans la feuille de route. Concernant le nom des voies, je réalise l’opération à la main, en suivant le parcours à travers les communes. Cette opération me permet ainsi de valider définitivement la trace en m’assurant que je n’emprunterais pas de voies interdites aux vélos. J’en profite également pour intégrer des commentaires recensant notamment les commerces susceptibles de tamponner mon carnet de route avec leurs horaires d’ouverture. Cette dernière information peut être importante pour essayer de ne pas arriver en dehors de ces horaires.
Pour les distances parcourues, j’utilise pour l’instant un double écran Garmin Connect où j’importe mon parcours et QGIS. Cependant, je ne doute pas que je vais réussir à trouver un outil me permettant de représenter les points kilométriques sur mes traces. Je mettrais alors à jour cette page méthodologique.

La feuille de route sous forme de Roadbook est maintenant renseignées !
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