Randonnée Alpine Thonon-les-Bains – Trieste
Été 2016
Au lancement de ce projet au début de l’année 2016, il était encore difficile de fixer la date de départ pour cette deuxième partie de la Randonnée alpine Méditerranée-Léman-Adriatique. Mais rien ne m’empêchait de préparer ce nouveau périple et d’élaborer les roadbooks. J’y ai vraiment pris un grand plaisir ! Au fur et à mesure, j’ai découvert le parcours et ses difficultés. Je me suis approprié les profils des cols. Et nous avons découvert aux travers des différents récits de mes prédécesseurs, la beauté des paysages que nous allons traverser. Je dis bien nous, car j’associe à cette aventure ma fidèle coach. Comme pour mes aventures précédentes, j’ai bien l’intention mes chers lecteurs et fidèles amis de vous faire profiter de la beauté des lieux et de vous inviter au rêve. Certains d’entre vous sont des montagnards dans l’âme, plutôt randonneurs ou trailer que cyclistes, mais montagnards quand même ! J’espère que mes récits à venir vous inciteront peut-être un jour à vous rendre dans les différents massifs Alpins, y compris ceux de nos amis helvétiques et italiens. Et pour tous ceux qui auront repris le travail, je sais que vous être nombreux, je voudrais vous offrir l’occasion de vous échapper quelques minutes quotidiennes pendant ces onze jours d’aventure humaine et sportive. En espérant que mes reportages journaliers atténueront un peu la tristesse de votre reprise. Cette année, je vais innover en matière de technologie pour vous permettre de vivre mon aventure un peu plus de l’intérieur. Mais toute nouvelle technologie a besoin d’un rodage, aussi je vous en dirais plus dans les jours qui viennent. En attendant, vous trouverez ci-joint le programme de cette aventure 2016. Vous pouvez tout lire d’une seule traite ou au fur et à mesure des différentes étapes. Pour ce qui me concerne, à deux jours du départ, j’ai vraiment hâte de m’élancer.
Etape 1 : Thonon-les-bains/Visp
« Le prologue »
Le prologue de mon nouveau périple sera une belle mise en jambe de prés de 172 kilomètres qui partira de Thonon-les-Bains. Cette première étape de transition se différencie des autres par sa longueur et son profile.
Elle me conduira dans une longue ascension d’environ soixante kilomètres vers le pas de Morgins qui culmine à 1371 mètres sur la frontière Franco-Suisse. Il est l’unique col officiel de cette première étape. Mais un membre de la confrérie des cent cols ne résistera jamais à une petite chasses aux cols, quitte à prendre des chemins de traverse. Je ne pouvais donc me contenter du parcours officiel et faire l’impasse sur les cols du Grand Taillet et de Trechauffé qui se trouvent à quelques coups de pédales du tracé officiel. J’ai donc créé une variante au parcours officiel. Je suis sûr que Georges Rossini, cencoliste lui-même et auteur de cette randonnée alpine, ne m’en voudra pas trop. Ainsi, ma variation me fera bifurquer à Bioges. J’abandonnerai alors la D22 qui devait me mener tout droit sur le col du pas de Morgins, pour m’engager sur la D122 en direction de la Forclaz et le Col du Grand Taillet puis la et D222 en direction du col de Tréchauffé. Ma petite escapade me fera ensuite reprendre la D22 avant Bonnevaux et Abondance en direction de Pas de Morgins. Voici ci-dessous le profil de ces trois cols.
Une fois le Pas de Morgins franchi, le parcours me fera remonter la vallée du Rhône, dite vallée Glacière du Rhône, jusqu’à Visp. La remontée vers Visp est un long faux-plat de 80 km. Le point le plus bas de la vallée se situe à Martigny avec 471 mètres et le point le plus haut se situe à Brigue avec 691 mètres. La dénivelé moyenne s’élève à 0,2%. La vallée du Rhône à une largeur de 1,8 à 3,6 kilomètres. Elle chemine entre la Chablais Valaisan sur la rive gauche du Rhône et le Chablais Vaudois sur la rive droite.
Résumé de cette étape :
Longueur : 172,87 km – 2398 mètres de dénivelée positive – 3 cols au programme dont 1 BIG (Pas de Morgins). A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 41 BIG du challenge Européen et 226 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 172.87 km, 2398 mètres de D+, 3 cols et 8h00 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 1063,99 km, 24.164 mètres de dénivelée positive et à franchir 35 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 1)
Etape 2 : Visp/Locarno
« 2000 mètres le paradis des grimpeurs »
Voici la haute montagne ! A partir de cette étape, les cols de plus de 2000 mètres vont s’enchaîner. Cette seconde étape de cent trente-deux kilomètres nous fera entrer dans le Massif des Alpes Lépontines. Ce sera vraisemblablement l’une des étapes les plus difficiles du parcours. avec 3711 mètres de dénivelée positive, cette étape sera la plus pentue de ma randonnée Alpine.
Tout commencera par l’ascension du col du Simplon (Simplonpass) qui culmine à 2005 mètres.
La deuxième difficulté du jour sera la montée du Sella Piano di Sale (Passo Scopello). L’ascension présente un bon raidard dans sa première moitié. Il faudra garder des forces pour ne pas buter sur ces beaux pourcentages.
Le réconfort sera de voir puis de passer la soirée au bord du Lac Majeur en espérant qu’il ne neigera pas comme dans la chanson de Mort Shuman. Cette deuxième étape devrait laisser des traces qu’un bon massage devrait effacer.
Résumé de cette étape :
Longueur : 129.38 km – 3711 mètres de dénivelée positive – 2 cols au programme dont 1 BIG (Simplonpass). A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 42 BIG du challenge Européen et 228 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 301.25 km, 6019 mètres de dénivelée positive, 5 cols et 14h20 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 934.615 km, 20.453 mètres de dénivelée positive et 33 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 2)
Etape 3 : Locarno/Chiavenna
« Courage ça va passer »
Pour cette troisième étape, la fatigue devrait commencer à se faire sentir. Le troisième jour est généralement un mur physiologique et psychologique à franchir, C’est le moment où l’organisme choisi généralement de manifester son mécontentement face à une sollicitation inhabituelle. Il doit s’habituer aux efforts répétitifs. Franchir ce mur physiologique permet d’enchaîner les étapes suivantes dans de meilleures conditions. Il faut donc tenir, après ça ira mieux.
Côté vélo, cette étape devrait être sympathique avec deux cols à plus de 2000 mètres.
La première difficulté du jour sera donc le Passo del San Bernardino (Suisse). Son ascension de plus de trente et un kilomètres, présente un pourcentage moyen de 5,26% et un maximum de 9,7%. Son sommet culmine à 2065 mètres. Se sera donc une belle mise en jambe pour la difficulté suivante.
La deuxième difficulté du jour est l’ascension du Splügenpass (Suisse) qui culmine à 2115 mètres. Son ascension de près de neuf kilomètres présente une pente moyenne de 7,44% avec un maximum de 9,1%. Au sommet, je n’aurai alors qu’à me laisser glisser sur un toboggan de presque trente kilomètres qui me mènera à Chiavenna. J’aurai alors parcouru cent trente kilomètres pour deux mille neuf cent trois mètres de dénivelée positive.
Résumé de cette étape :
Longueur : 130,53 km – 2903 mètres de dénivelée positive – 3 cols au programme dont 2 BIG (San Bernardino et Stügenpass). A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 44 BIG du challenge Européen et 231 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 431.78 km, 9012 mètres de dénivelée positive, 8 cols et 20h20 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 804,08 km, 17.550 mètres de dénivelée positive et 30 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 3)
Etape 4 : Chiavenna / Livigno
Le parcours officiel, cette quatrième étape présentait une distance de quatre-vingt-treize kilomètres avec trois cols à franchir : le Passo del Maloja (1815m), le Passo del Bernina (2328m) et Forcola di Livigno (2315m). Mais comme à mon habitude, je ne peux me retenir de chasser un quatrième col qui me tendait les bras, qui plus est un 2000 mètres et un BIG. Je gravirai donc le Pass dal Güglia (Julierpass) (2284m) ce qui rallongera cette quatrième étape de quatorze kilomètres.
L’étape commence par une montée sèche de 1485 m jusqu’au col de Maloja qui culmine à 1815 m. Sur le reste de l’étape je ne descendrai pas en dessous de cette altitude.
La montée sur le Passo del Maloja, avec une pente moyenne de 4,7 % sur plus de trente et un kilomètres, sera une belle mise en jambe. De nombreux replats permettrons de récupérer ou d’accélérer selon la condition physique du jour. Il faudra toutefois garder des forces pour le final qui présente des portions à 10%.
Comme indiqué ci-dessus, le deuxième col du jour sera le Julierpass qui culmine à 2284 mètres. Ses sept kilomètres d’ascension ne devraient pas poser de souci, si ce n’est les 11,8 % du départ qui devraient s’avérer sportif. Au sommet du col, je ferais demi-tour pour m’élancer dans l’ascension de la troisième difficulté du jour.
La troisième difficulté du jour sera le Passo del Bernina qui culmine à 2328m. Sa montée de vingt kilomètres n’est pas des plus techniques,
Le Forcola del Livigno sera la dernière ascension. Je repasserais alors en Italie. L’ascension de ce dernier col n’est pas très longue. Il faudra cependant avaler les trois derniers kilomètres qui feront mal aux jambes avec un maximum de 12,7%. Mais l’approche de l’écurie devrait donner du courage.
Résumé de cette étape :
Longueur : 107,59 km – 2990 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme dont 2 BIG (Julierpass et Berninapass). A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 46 BIG du challenge Européen et 235 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 539,37 km, 12002 mètres de dénivelée positive, 12 cols et 26h50 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 696,95 km, 14.560 mètres de dénivelée positive et à gravir 26 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 4)
Etape 5 : Livigno / Cermes
« La cima Coppi (1) »
Cette cinquième étape nous conduira de Livigno à Cermes. Elle présente une longueur de cent trente-huit kilomètres pour deux mille cinq cent quarante-quatre mètres de dénivelée positive. Si la météorologie si prête, elle devrait être de toute beauté avec l’ascension d’un géant italien le STELVIO. Tous les cyclistes montagnards ont déjà entendu parler du Stelvio et de ses soixante virages. Il figure en très bonne place dans le tableau des montées mythiques qu’il faut faire une fois dans sa vie au même titre que le Ventoux, le Galibier ou le Tourmalet. Le Stelvio est le col le plus élevé des Alpes Italiennes et le second plus élevé des Alpes. Petit cocorico, le col le plus élevé des Alpes est notre merveilleux Iseran (2 770 m).
Mais avant d’arriver au sommet du Stelvio il faudra d’abord gravir quelques cols. Ainsi la première difficulté du jour sera le Passo d’Eira. Ce col qui culmine à deux mille deux cent dix mètres présente une pente moyenne de près de six pour cent sur un peu plus de six kilomètres d’ascension. Sa pente maximum est de neuf pour cent et demi et se situe après le quatrième kilomètre. Il s’agira donc d’un bel échauffement pour la suite de l’étape.
L’ascension suivant débute dès le pied du versant Est du Passo d’Eira. Il s’agit du Passo di Foscagno long de quatre kilomètres soixante-et-un pour une pente moyenne de cinq pour cent quatre-vingt-six. Sa pente maximum, en rouge ci-dessous atteint ou dépasse les dix pour cent dans le premier et le troisième kilomètre mais avec un 36/28 cela devrait passer tranquillement.
Sitôt l’ascension du Passo di Foscagno terminée, je basculerai dans la descente vers Bormio. J’aurais alors plus de vingt-deux kilomètres pour récupérer avant de m’élancer dans la mythique montée de vingt-et-un kilomètres et demi vers le Passo Stelvio via un petit détour par l’Umbrailpass ou sur Giogo Santa Maria (italien). Avec deux mille cinq-cent trois mètres d’altitude, ce col est le plus haut col routier de Suisse et le quatrième plus haut d’Italie. Nous profiterons de mon passage sur ce col pour faire tamponner ma feuille de route et nous restaurer avec ma coach au pied du Pic de l’Umbrail avant d’attaquer les derniers lacets vers le Stelvio.
Le final de la montée du Stelvio ne comprendra alors que trois kilomètres à huit pour cent. La descente sur Cermes devrait me permettre de récupérer avant la sixième étape de cette randonné.
Résumé de cette étape :
Longueur : 138,81 km – 2544 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme dont 2 BIG (Passo di Foscagno et Passo dello Stelvio). A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 48 BIG du challenge Européen et 239 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 678.18 km, 14.546 mètres de dénivelée positive, 16 cols et 33h13 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 557.680 km, 12016 mètres de dénivelée positive et à gravir 22 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 5)
(1) La Cima Coppi désigne le sommet ayant la plus haute altitude atteinte par le passage des coureurs cyclistes au cours d’un Tour d’Italie. Cette dénomination a été instituée en 1965, cinq ans après la mort du « Campionissimo » Fausto Coppi.
Etape 6 : Cermes/Bolzano
« Récupération active »
Cette sixième étape sera vraisemblablement la plus courte d’un point de vue kilométrique. Pour la dénivelée positive ce sera également une étape de récupération active. Mais comme dit l’adage : » qui va loin ménage sa monture ». D’autant qu’avec l’étape de la veille je suis déjà au-dessus de la mi-parcours en cinq étapes. Il y aura donc un peu de marge pour se ménager une place pour la récupération active du cycliste et de l’assistance. Nous devrions ainsi arrivé plutôt sur Bolzano et donc de la ville.
Avec une pente moyenne de plus de six pour cent sur plus de dix-sept kilomètre le Passo Palade constituera la difficulté la plus importante de la journée. J’aurais toutefois tout le loisir de gravir en touriste ce col et de profiter de la vue sur les différents fortins vestiges des réseaux de protection contre les attaques barbares. j’attaquerais ensuite l’ascension du Passo delle Mendola qui présente une pente moyenne de moins de quatre pour cent sur un peu plus de huit kilomètres. Au sommet je ne manquerais pas de faire tamponner ma carte de route. Il ne me restera plus qu’à profiter de la descente sur Bolzano.
Résumé de cette étape :
Longueur : 62,27 km – 1653 mètres de dénivelée positive – 2 cols au programme dont 2 BIG (Passo Palade et Passo delle Mendola). A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 50 BIG du challenge Européen et 241 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 740.45 km, 16.199 mètres de dénivelée positive, 18 cols et 36h37 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 495.415 km, 10363 mètres de dénivelée positive et à gravir 20 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 6)
Etape 7 : Bolzano/Colfosco
« Courte mais pentue »
Cette septième étape sera prolifique en termes de chasse aux cols. Nous devrions ainsi franchir 6 cols avant d’arriver à Colfosco. Si le parcours officiel n’en n’impose que quatre, je n’ai pu résister à l’envie de gravir deux cols supplémentaires quand on est gourmand, on ne peut pas résister… Le premier col sera une bonne mise en jambe avec des passages à dix pour cent et plus suivi de longs faux plats montant pour récupérer. Le cumul de dénivelée positive sera le deuxième plus important de mon périple. Comble de bonheur, nous entrons dans les Dolomites, haut lieu du cyclisme Italien. Les pentes y sont assez difficiles, Il va falloir être en jambes pour les jours suivants.
Résumé de cette étape :
Longueur : 98,8 km – 3427 mètres de dénivelée positive – 6 cols au programme (Passo di Pinei, Passo Gardena, Passo Sella, Passo Pordoi, Passo Campolongo ) dont 3 BIG. A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 53 BIG du challenge Européen et 247 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 839,25 km, 19.626 mètres de dénivelée positive, 24 cols et 42h26 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 396,615.1 km, 6.936 mètres de dénivelée positive et à gravir 14 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 7)
Etape 8 : Colfosco/Cortina d’Ampezzo
« Une étape placée sous la domination du Mont Lagazuoi »
Les Dolomites, tous les cyclistes en on entendu parler ! beaucoup rêvent d’y aller ! Et quand on a le bonheur d’y être, il faut savoir mériter ses pentes et souffrir avec délectation devant temps de beauté et de pentes abruptes. Seule l’opiniâtreté permet de se dépasser et d’atteindre la plénitude de la réussite.
Avec une pente moyenne de 9,3% sur dix kilomètres, le Passo Giau constituera le morceau de choix du jour. Il faudra arriver en forme au pied du col. Mais que le spectacle sera beau si la météorologie est de la partie. Voici un avant goût de ce qui m’attend :
Mais avant d’arriver au sommet du Passo Giau, il faudra être particulièrement économe dans l’ascension de la première difficulté du jour que sera le Passo Valparola et surtout bien s’alimenter. La beauté des lieux ne devra pas me faire oublier de tamponner ma carte de route au sommet de Passo Valparola et du Passo Giau. Ce sera aussi, un moment propice à une petite collation avec ma coach.
Sans prétention aucune, la fin de l’étape nous amènera dans la ville d’accueil des JO d’hiver de 1956 : Cortina d’Ampezzo appelée aussi « La Reine des Dolomites ».
Résumé de cette étape :
Longueur : 68,41,8 km – 1971 mètres de dénivelée positive – 3 cols au programme (Passo Valparola, Passo Falzarego, Passo GIAU ) dont 2 BIG. A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 55 BIG du challenge Européen et 250 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 907,66 km, 21.597 mètres de dénivelée positive, 27 cols et 45h58 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 328,205 km, 4.965 mètres de dénivelée positive et à gravir 11 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 8)
Etape 9 : Cortina d’Ampezzo/Auronzo Di Cadore
« Vaincre sans péril c’est triompher sans gloire… »
Si vous me suivez depuis quelques années, vous savez qu’il y a toujours dans mes périples estivaux une étape dantesque, un enfer où il n’y a aucune échappatoire pour atténuer la dureté de l’effort. Et jusqu’alors, bien humblement, je n’ai jamais reculé face à l’adversité. Ma progression régulière d’une année sur l’autre m’a toujours permis de franchir les difficultés et d’atteindre de nouvelles limites physiques et mentales sans me mettre en danger. Mais il faut reconnaître que le génie de Georges Rossini à nous faire emprunter des pentes improbables est sans limite. Ainsi, en préparant cette randonnée Alpine, lorsque je suis arrivé sur les Tre Cime di Lavaredo, j’avoue avoir eu, de prime abord, quelques appréhensions lorsque j’ai lu certains récits qui font état de pentes à plus de 20% sur quelques centaines de mètres, voir 23% dans certains virages. Certes, par expérience, les informations des compteurs sur les pourcentages de pentes ne sont pas très précises car axées sur la variation de la pression atmosphérique. Cependant, elles reflètent tout de même la dureté d’une ascension ! Surtout lorsque ces mêmes récits font état de difficultés à avancer au-dessus de 5km/h et que certains avouent même avoir fini à pied. Cette montée sur le refuge d’Auronzo au pied des Tre Cime Lavaredo sera donc exigeante et technique !
Aujourd’hui sur de telles pentes, mon seul repère avec mon pédalier en 50/36 et ma cassette en 11/28 est l’ascension du Mont Tauch au printemps dernier. La longueur d’ascension de huit kilomètres est strictement identique entre le Mont Tauch et les Tre Cimes di Lavaredo. Il en est de même pour la longueur de la portion finale la plus difficile de chaque montée qui s’élève à quatre kilomètres. Maintenant si l’on compare les deux profils dans leur globalité, le Mont Tauch est un cran au-dessus en terme de difficulté. Son départ est plus pentu. Alors que les Tre cime vont crescendo. La pente moyennes des quatre derniers kilomètres est bien plus difficile. Et si vous avez lu l’article concernant mon ascension du Mont Tauch, souvenez vous de l’état de la route qui était très dégradé et parsemé de pierre et de trous. En toute logique ça devrait passer ! Voici le comparatif des deux profils :
Cependant, une question me taraude : quelle sera ma condition physique après huit jours de vélo et dont sept d’ascension ? Une chose est sûr, le combat va être rude et particulièrement physique ! A l’issue, pour récompense, j’aurais le plaisir de contempler un des plus beaux joyaux de la nature les Tre Cime di Lavaredo :
Mais comme une étape dantesque doit le rester jusqu’au bout, après avoir gravi les Tre Cime di Lavaredo, il me faudra encore gravir le Passo Di Monte Croce Comelico, et finir avec le difficile Passo di Sant’Antonio (Zovo) avec son final à 13,8%. Certes, le premier de ces deux cols ne présente pas de difficulté particulière si ce n’est un passage à 9%. Par contre le second risque bien de puiser dans mes dernières réserves de la journée. Heureusement, au sommet l’écurie ne sera alors plus très loin, mais aurais-je encore des forces pour galoper comme un pur-sang ?
Résumé de cette étape :
Longueur : 91,72 km – 2165 mètres de dénivelée positive – 4 cols au programme (Passo Tre Croci, Tre Cime di Lavaredo, Passo Di Monte Croce Comelico, Passo di Sant’Antonio ) dont 1 BIG. A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 56 BIG du challenge Européen et 254 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 999,38 km, 23.762 mètres de dénivelée positive, 31 cols et 50h49 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 236,85 km, 2.800 mètres de dénivelée positive et à gravir 7 cols.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 9)
Etape 10 : Auronzo Di Cadore/Udine
« Un dernier effort… »
Avec sept cols à franchir cette dixième et avant-dernière étape ne sera pas encore une étape de transition. Ce sera plutôt une belle étape de récupération active : des cols mais juste ce qu’il faut, de la distance et surtout le début d’un beau toboggan vers l’Adriatique. Il faudra en profiter car à l’issue, nous quittons la montagne, sûrement le cœur un peu serré d’une aventure qui arrivera irrémédiablement à son terme.
Résumé de cette étape :
Longueur : 156,06 km – 2298 mètres de dénivelée positive – 7 cols au programme (Sella Campigottoi, Sella di Razzo, Forcella Rioda, Passo del Pura, Sella di Cima Corso, Forcell di Priuso) . A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 56 BIG du challenge Européen et 261 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 1.155,44 km, 26.060 mètres de dénivelée positive, 38 cols et 57h25 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste. Il me restera à parcourir 80,425 km, 502 mètres de dénivelée positive et à gravir 0 col.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 10)
Etape 11 : Udine/Trieste
« Le final »
Cette dernière étape ne comprendra aucun col à gravir, il s’agit d’une simple descente avec Trieste et la plaine littorale de l’Adriatique. Tout au plus, quelques faux plats montants viendront nous chatouiller les muscle avant un repos bien mérité.
Résumé de cette étape :
Longueur : 80,425 km – 502 mètres de dénivelée positive – 0 col au programme. A l’issue de cette étape j’aurais officiellement validé 56 BIG du challenge Européen et 261 cols au club des cent cols. J’aurais cumulé 1.235,865 km, 26.562 mètres de dénivelée positive, 38 cols et 60h06 de selle au titre de cette randonnée Thonon-Trieste.
Voici le lien vers le roadbook pour ceux que cela intéresse : (Thonon-Trieste Etape 11)
PLANES
Salut Eric
De retour de vacances je découvre ton challenge 2016 après tes déboires du début d’été, bravo et respect pour ton courage et ton obstination qui me laisse admiratif! Je suivrai ton périple sur le blog Bon courage Amicalement
Didier Planès (fan Livryen)
admin
Didier, comme tu as pu la lire dans mon article sur ma randonnée, tout ne s’est malheureusement pas déroulé comme nous le souhaitions. C’est aussi ça l’aventure : ne pas pouvoir tout écrire à l’avance et conserver une part d’inconnu !
Malgré tout, ce n’est pas un échec, juste un intermède, un report. Nathalie parle de repartir l’année prochaine sur cette belle randonnée. Si elle est prête, je le serai. Les dolomites sont vraiment exceptionnelles, il serait dommage de ne pas y retourner pour mener à bien cette randonnée Thonon-Trieste. Je serai même ravi de la voir rouler à mes côtés sur quelques portions d’étape.
Je suis heureux de pouvoir te faire rêver à travers mes récits d’aventures. En fait, j’ai conçu mon blog pour faire rêver, pour partager mes expériences, pour donner l’envie et faciliter la tâche de ceux qui veulent s’élancer et accessoirement se souvenir de nos périples passés car on garde souvent les photos, mais très peu les récits.
Pour le courage et de l’obstination, il m’en a effectivement fallu après cette grosse chute sur la Vaujany. Mais il en a aussi fallu à ma petite femme qui a pris soin de moi pendant plus d’une semaine où le moindre mouvement réveillait les douleurs des côtes ou du bassin. En fait, j’ai découvert un nouveau domaine dans ma pratique sportive celui de la récupération et de la reprise graduelle après un accident. Selon mon médecin, j’ai remarquablement et rapidement récupéré de mes fractures. Un mois et une semaine après ma chute je reprenais le travail et le home-trainer et deux mois plus tard je m’élancer de Thonon. Ma forme physique au moment de ma chute a été un facteur très favorable à la rapidité de ma récupération. J’espère quand même que c’est la dernière fois.