En ce dimanche 9 août 2015 s’est déroulée la cyclosportive « les routes du Morvan » à Anost (71). Cette épreuve organisée par VELOCE comptait pour le Trophée Bourgogne. Je n’avais pas coché cette cyclosportive dans mon calendrier 2015. Mais Thierry ayant prévu d’y participer avec François son coach de l’AS Cheminot Villeneuvois, il ne lui aura pas fallu longtemps pour me convaincre de me joindre à eux.
Si depuis le début de l’année, j’ai pu, pour ainsi dire, passer entre les gouttes sur toutes mes épreuves, la météo s’est rattrapée en l’espace d’une cyclo. Tout a commencé la veille. Alors que nous avions quitté la région parisienne, la pluie nous accueillait à l’approche de Tonnerre, sous la forme de rapides averses. Rien de bien sérieux ! Mais la dégradation s’est poursuivie au fil des heures avec une nuit très orageuse et copieusement arrosée. Au petit matin, si la pluie avait cessé dans Junay où nous avions fait relâche sur l’aimable invitation de François, elle nous accueillera dès Saulieu pour ne plus nous quitter. Au fur et à mesures que nous approchions d’Anost, la pluie redoublait. Nous avons donc goutté aux joies d’une préparation et d’un habillage sous la pluie à l’arrière d’une voiture.
Le départ fut donné à 11h00 précise. François et moi étions inscrits sur le parcours de 139 km, alors que Thierry en manque d’entrainement, travaille oblige, avait choisi le parcours de 112 km.
Compte tenu des conditions météorologiques, la vitesse n’est pas trop soutenue et oscille entre 30 et 37 km/h sur les premiers kilomètres. Il faut dire que le cyclisme en peloton sous la pluie est un exercice particulier. Cette pratique nécessite une concentration accrue et une anticipation de tous les faits de course. La vision est réduite par les projections d’eau et de débris divers et par la buée qui se déposent par moment sur les verres. Côté freinage, tout est dans le dosage. Il ne faut pas bloquer les roues, mais surtout il faut arriver à s’arrêter en cas de nécessité. Sauf que l’eau et la boue sur les jantes retardent souvent l’action des freins et rallonge la distance de freinage. Quand vous vous êtes fait peur une fois dans les premiers virages d’une descente, vous restez ensuite concentré sur vos trajectoires et votre vitesse. D’autant qu’en ce dimanche pluvieux, de mini coulées de boues barrent la route à presque chaque croisée de chemin. Il faut donc veiller à ne pas tomber tout en évitant les cailloux et les débris divers. Notre terrain de jeu du jour ressemble parfois plus à un terrain de cyclo cross qu’a un circuit sur route. Chaque descente devient technique. Il faut essayer de faire le meilleur chrono possible tout en évitant les chutes et les crevaisons.
Pour toutes ces raisons, la sélection des groupes va se faire par l’arrière dès les premières côtes. Pour ma part, le manque d’échauffement ne me permet pas de suivre comme je le voudrais. La première chute a lieu à quelques kilomètres après le départ. François semble avoir été pris dedans mais sans grand dommage. Thierry me rattrape ! Nous faisons un bref bout de chemin ensemble, avant que je ne m’échappe dans une descente avec deux autres concurrents.
Au bout d’une heure ma moyenne oscille toujours autour de 30 km/h. A hauteur du lac des Settons, Nous sommes rejoints par un quatrième homme qui va mettre la zizanie dans le groupe. A chaque prise de relais, il place une accélération brutale en prenant 50 mètre d’avance. A chaque fois nous devons faire l’effort pour rester au contact. Or, rien n’est plus inconfortable que de devoir accélérer brutalement pour revenir alors que l’on vient de faire sa part du travail. Un cinquième larron est rejoint, il essayera de suivre mais ne résistera pas aux accélérations répétées de notre compère qui ne se calme pas malgré quelques remarques. Il sera ensuite rattrapé par Thierry.
A mi-parcours je n’ai pas encore franchi la moitié des 2300 mètres de dénivelée positive et je suis le seul du groupe à être inscrit sur le grand parcours. Sur une accélération un peu plus marquée je décide de laisser partir. Je dois en effet préserver mes forces pour les ascensions et ne pas transformer ma cyclo en une séance de fractionné.
Arleuf arrive après 105 km de course. C’est sur cette commune que se séparent les parcours de 139 et 112 km. Je m’engage dans la montée du Haut Folin. Si mes comptes sont bons il me reste environs 1000 mètres de dénivelée positive à gravir avant de franchir la ligne d’arrivée. L’ascension est longue mais moins difficile que sur la Morvandelle, Surtout, nous ne sommes pas sur le même versant. Dans les faits nous passons entre le Montarnu et le Haut Folin. Je monte assez bien ! La descente nous emmène dans les gorges de la Canche. Dommage qu’il pleuve car avec du beau temps ces gorges doivent être de toute beauté. La remontée vers Anost via Roussillon-en-Morvan est aussi épuisante qu’elle est jolie : tout en faux plat ou en montée. Même la ligne d’arrivée se trouve au milieu d’une côte. Je m’y présente après plus de 5h20 d’efforts. J’aurais pu faire mieux mais sans la pluie. Je termine 4ème dans ma catégorie d’âge, François et Thierry se plaçant 3ème dans leurs catégories respectives.
On ne peux terminer une telle épreuve sans un nettoyage minutieux du vélo et une bonne révision de la mécanique. Vu l’état des projections de boue et des débris, il ma fallu tout démonter jusqu’à la cassette arrière. Cela m’a permis de détecter la détérioration d’un roulement sur le corps de roue libre. Comme quoi les cyclistes souffrent mais les vélos aussi. Tout est réglé, les pièces sont en cours de livraison. Le remontage est prévu d’ici la fin de semaine et le CKT sera d’attaque pour la randonnée Alpine.
Nicolas
Salut Eric, bon résumé, comme d’hab, il y avait combien de participants sur les différents parcours et personne ne s’est blessé avec les chutes ?
admin
Bonjour Nicolas,
Malheureusement, il semble difficile d’obtenir les résultats officiels en ligne. VELOCE VELO CONSEIL ORGANISATION qui organisait la course à mis en ligne une partie des résultats (http://www.veloconseilevenement.fr/calendrier-2015/les-routes-du-morvan/). Ceux-ci concernent uniquement le parcours de 112 km. Donc celui où Thierry s’est inscrit. Selon ce qui est affiché, ils étaient 32 classés sur la ligne d’arrivée. Sur le parcours de 139 km, nous n’avons que le classement des catégories A et W1. Cependant, lorsque nous avons retiré nos dossards, nous étions 32 inscrits sur le parcours de 139 km. Mais d’autres concurrents étaient en cours d’inscription sur place sans que nous sachions sur quel parcours ils s’inscrivaient. Les autres classements devraient être consultables en ligne dans les heures ou jours à venir. Mais avec la pluie nous ne devions pas être plus d’une quarantaine sur le grand parcours.
Pour les blessés, il semblerait (à confirmer) que l’un des coureurs pris dans la chute ait été conduit à l’hôpital. Mais nous n’avions pas de nouvelles lors de la remise des résultats.